Les transports en Suisse

Éviter les embouteillages en naviguant sur les eaux du LémanÉviter les embouteillages en naviguant sur les eaux du Léman

Les transports en Suisse sont en pleine mutation et les incitations à la mobilité douce se sont multipliées ces dernières années. Les places de parc se raréfient dans les villes suisses et les transports en commun se développent. Pour les automobilistes, et notamment les frontaliers, cela implique de revoir certaines habitudes.

Ce guide présente les différents moyens de transport suisses et comporte des conseils pour les aborder sans stress. Bientôt, vous pourrez filer à travers la Suisse à toute vitesse !

Sommaire :

  • Trouver une place de stationnement
  • S’envoler depuis les aéroports
  • Connaître les règles de la route
  • Passer à l’électrique
  • Importer son véhicule
  • Covoiturer
  • Se mettre à la mobilité douce
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    Trouver une place de stationnement

    Travailler en Suisse tout en habitant en France suppose souvent de longs trajets matin et soir. Et avec la densité croissante des villes suisses, se garer devient vite un défi. À Genève par exemple, les autorités veulent réserver de plus en plus de places aux habitants, ce qui réduit mécaniquement l’offre pour les pendulaires.

    Résultat : tarifs en hausse, disponibilité en baisse… et une pression supplémentaire pour se lever plus tôt et partir plus vite. Heureusement, des solutions existent. Les parkings relais, placés à proximité des douanes ou des gares, permettent de laisser sa voiture en périphérie et de finir son trajet en transports publics.

     

    S’envoler depuis les aéroports

    L’aéroport de Genève et l’EuroAirport de Bâle-Mulhouse sont deux des aéroports les plus fréquentés de Suisse.

    Côté accès, Genève est très bien desservi par les transports publics. Pour Bâle, il faut prévoir un trajet en bus depuis Saint-Louis ou Bâle CFF. Les options existent, mais elles sont moins pratiques avec des valises.

    En voiture, les deux aéroports disposent de parkings courts et longue durée. À Genève, il faut compter environ 150 CHF la semaine. À Bâle, les tarifs sont plus doux et le choix est plus large, avec même des parkings privés. Dans les deux cas, réserver en ligne reste la meilleure option.

     

    Connaître les règles de la route

    Conduire entre la France et la Suisse nécessite une bonne connaissance des règles en vigueur des deux côtés.

    Les excès de vitesse sont sévèrement sanctionnés en Suisse. Des amendes fixes élevées et parfois proportionnelles au revenu. En France, les amendes sont plus modérées mais accompagnées de retraits de points.

    Grâce à l’accord Eucaris, les contraventions transfrontalières sont désormais automatiquement transmises au domicile des contrevenants, qu’ils soient Suisses ou Français. L’idée que l’on peut échapper aux sanctions à l’étranger est donc dépassée.

    Côté douanes, les règles suisses sont strictes et les contrôles fréquents, toute infraction peut mener à des taxes et amendes. Connaître ces règles est essentiel pour éviter de mauvaises surprises lors des trajets transfrontaliers.

     

    Passer à l’électrique

    L’essor des voitures électriques est encouragé des deux côtés de la frontière franco-suisse. Principalement, le but est de répondre aux enjeux environnementaux et à la hausse des prix des carburants.

    En Suisse, les ventes progressent rapidement. Toutefois, des freins persistent : coût d’achat élevé, autonomie encore perçue comme limitée, développement inégal des infrastructures de recharge.

    Pour les frontaliers, passer à l’électrique demande une certaine préparation. La Suisse propose des incitations fiscales, comme l’exonération temporaire d’impôts et la gratuité de certaines bornes. Cependant, l’installation de recharge à domicile peut être compliquée en immeuble.

    Des outils comme Chargemap facilitent la localisation des bornes transfrontalières. Le principal défi reste l’accès régulier à une borne de recharge fiable, surtout pour ceux qui traversent la frontière chaque jour.

     

    Importer son véhicule

    Importer une voiture de l’autre côté de la frontière peut être financièrement avantageux, à condition de bien anticiper les démarches.

    Les prix des véhicules varient souvent entre la Suisse et la France, en raison notamment du taux de change. Il est donc crucial de comparer les offres et de choisir un vendeur fiable, qu’il s’agisse d’un mandataire ou d’un concessionnaire.

    Les formalités d’importation dépendent du sens du passage. Pour un véhicule suisse importé en France, il faut prévoir le paiement de la TVA, un éventuel droit de douane, l’obtention du certificat 846 A. Il faut aussi vérifier la conformité du véhicule aux normes européennes.

    Dans le cas d’une importation vers la Suisse, le véhicule doit être présenté aux douanes, un rapport d’expertise est requis, et diverses taxes doivent être acquittées. Dans les deux cas, les démarches sont faisables mais complexes. Il est bien entendu nécessaire de se renseigner en amont afin d’éviter les mauvaises surprises.

     

    Covoiturer

    Le covoiturage représente une solution économique et écologique pour les trajets domicile-travail. Il est particulièrement intéressant pour les frontaliers.

    Pour trouver un trajet, des plateformes comme BlaBlaCar ou Covoiturage Léman facilitent la mise en relation entre passagers et conducteurs dans la région lémanique.

    Côté assurance, quelques vérifications s’imposent. Les passagers sont couverts par la responsabilité civile du conducteur en cas d’accident. Pour les conducteurs, une assurance auto classique suffit en principe, à condition qu’elle n’interdise pas le prêt de volant ou le transport régulier de passagers.

     

    Se mettre à la mobilité douce

    La mobilité douce regroupe l’ensemble des moyens de transport respectueux de l’environnement, adaptés à tous les profils et à toutes les régions de Suisse.

    Le train constitue une solution efficace et confortable, notamment via le Léman Express à Genève. Le vélo, de plus en plus populaire grâce aux pistes cyclables développées, peut être loué dans de nombreuses villes (Neuchâtel, Zurich, Genève).

    Les transports en commun suisses sont fiables et bien intégrés, avec des réseaux comme les TPG à Genève ou l’Onde Verte à Neuchâtel.

    D’autres options complètent cette offre : le bateau, avec la CGN à Lausanne ou les Mouettes genevoises, permet de se déplacer en douceur sur les lacs. Les trottinettes électriques, très présentes à Bâle et Zurich, sont idéales pour les trajets urbains courts.

    Enfin, pour ceux qui utilisent encore la voiture, le covoiturage reste une alternative responsable. Bref, que ce soit sur rail, sur route ou sur l’eau, la mobilité douce en Suisse a tout pour séduire.