Dans la continuité du premier article « L’intérim en Suisse », nous détaillons ici les 5 étapes pour devenir intérimaire en Suisse.
Nous répondons aux questions : qui peut être intérimaire ? Comment ajuster son CV au travail temporaire ? Que faire après la mission d’intérim ?
Sommaire :
- Qui peut être intérimaire ?
- 1) Préparer un CV adapté au marché du travail
- 2) Contacter une agence de placement temporaire
- 3) Fournir les documents demandés
- 4) Pour les candidats intérimaires de l’étranger : le permis de travail
- 5) Souscrire à une assurance maladie obligatoire pour travailler en Suisse
- Avant la fin de mission
- En intermission
- Changer d’agence d’intérim
- Notre dossier : Travail en Suisse
Qui peut être intérimaire ?
En pratique, tout le monde peut être intérimaire, il suffit seulement d’avoir l’âge légal requis pour travailler.
Des missions d’intérim sont proposées dans de très nombreux secteurs et pour tous les niveaux d’étude. Toutefois, les particularités des missions peuvent exiger des qualités spécifiques de la part des travailleurs.
En effet, les intérimaires sont parfois recrutés dans des situations d’urgence. Pour cette raison, il est préférable de bien supporter la pression. A la pression de la découverte d’un nouveau cadre de travail peut s’ajouter la pression de la surcharge de travail qui a amené l’entreprise à faire appel à l’intérim.
Pour réussir dans l’intérim, il convient d’être efficace et capable de s’adapter très rapidement à un nouvel environnement de travail. En soi l’intérim est donc ouvert à tous, mais peut être vécu différemment en fonction du caractère de chacun et de ce qui est attendu dans son activité professionnelle.
1) Préparer un CV adapté au marché du travail
Présenter un CV clair et bien formulé est de la première importance lors d’une recherche d’emplois.
Toutefois, il peut être utile de mettre en valeur certaines de vos expériences professionnelles plutôt que d’autres. Ce conseil s’applique aussi pour vos qualités à mettre en avant. Elles sont à trier en fonction du poste que vous visez.
Enfin, il est important d’être transparent sur ses informations personnelles dès le début. Il faut donc qu’elles figurent sur votre CV.
Si vous n’avez pas encore eu d’expérience de travail en Suisse, sachez rendre votre CV “Suisse compatible”. Il ne doit pas dépasser deux pages. Une page devrait suffire sauf dans le cas ou vous avez des expertises très pointues qui justifient une description détaillée. Notre article sur le CV en Suisse peut sûrement vous y aider.
Les termes utilisés doivent être compatibles avec ceux utilisés en Suisse. Rappelez vous que le traitement informatique des CV est très largement utilisé. Employer le “mot clef” pertinent permettra à votre CV de sortir du lot.
2) Contacter une agence de placement temporaire
Comme nous l’avons déjà indiqué, il existe de nombreuses agences d’intérim qui proposent des contrats de travail temporaires en Suisse.
Certaines sont spécialisées dans des secteurs particuliers tandis que d’autres sont généralistes. C’est notamment le cas de l’agence d’intérim suisse Adecco, qui dispose d’une soixantaine de filiales à l’étranger. Dans le même registre, Interiman, Manpower et Michael Page proposent également de nombreuses missions temporaires dans toute la Suisse.
Si toutefois un poste plus spécifique est recherché, il est possible de se tourner vers des agences qui se concentrent sur un seul secteur d’activité. Interiman par exemple a accompagné le mouvement de spécialisation en créant des filiales spécialisées par secteur d’activité : Hotelis, Medicalis… ou par période de la vie professionnelle avec Activis pour les retraités qui souhaitent un emploi.
Des cantons suisses proposent de la documentation sur les agences de placement sur leur site. Il est donc possible d’identifier rapidement les agences qui peuvent correspondre à votre recherche. Voici celles de Genève, Fribourg et Zurich.
3) Fournir les documents demandés
Le premier rendez-vous avec l’agence d’intérim est important. En effet, n’oublions pas que c’est l’agence d’intérim qui présentera votre candidature.
Il convient de lui faciliter la tâche. Plus votre candidature est bien présentée, moins elle perdra du temps à vous relancer, plus elle pensera à vous lorsqu’elle recevra des demandes de mission. Préparez donc vos documents à l’avance, avant de leur rendre visite !
Ceci est d’autant plus vrai pour un frontalier. En effet, pour embaucher un frontalier, l’agence d’intérim aura des démarches supplémentaires à faire pour lui obtenir le permis de travail. Préparez donc des photos d’identité, une copie de carte d’identité, un justificatif de domicile, copie des diplômes et copie des recommandations des entreprises précédentes.
A ce sujet, les candidats qui n’ont jamais travaillé en Suisse doivent savoir que le Certificat de Travail est un document de la première importance pour candidater en Suisse. L’employeur Suisse a l’obligation de le remettre à la fin des “rapports de travail” (expression suisse qui veut dire fin du contrat de travail).
Il décrit la mission et le degré de satisfaction de l’employeur. Ces candidats qui viennent de l’étranger doivent donc contacter leurs anciens employeurs pour recueillir des documents qui s’apparentent au “Certificat de travail”.
4) Pour les candidats intérimaires de l’étranger : le permis de travail
Pour les résidents suisses de nationalité suisse, il n’y a pas de formalités à faire. Pour les résidents d’une autre nationalité, la demande d’un permis de travail a été effectuée lors de l’arrivée en Suisse. Il n’y a donc pas de nouvelle formalité à accomplir. Il suffit donc de contacter une agence d’intérim.
Pour les frontaliers, un permis de travail sera demandé au canton par l’agence d’intérim. La nature du permis en question dépendra de la durée de la mission. Quoi qu’il en soit, les démarches sont facilitées pour les ressortissants de l’Union Européenne.
Néanmoins, pour des professions avec des risques de chômage élevé, le nombre de nouveaux permis est limité par des contingents. Pour ces cas, la préférence nationale s’applique. Le nombre de frontaliers est limité. L’agence d’intérim vous informera à ce sujet mais dans la période de plein emploi actuelle il n’y a pas à s’inquiéter.
5) Souscrire à une assurance maladie obligatoire pour travailler en Suisse
Toutes les personnes qui vivent en Suisse doivent être couverts par une assurance obligatoire de soins (assurance maladie). C’est le cas aussi des frontaliers. Pour les nouveaux résidents la démarche est simple : ils doivent présenter la preuve de leur assurance lors de l’installation en Suisse.
Pour le frontalier la démarche est moins évidente. Malgré des courriers de rappel transmis par les autorités à l’adresse de l’employeur, il y a toujours trop de frontaliers retardataires qui ne sont pas couverts en assurance maladie pendant leur retard. Pour cette raison, ils devront payer les pénalités de retard quand ils seront finalement assurés.
Si vous êtes frontalier, alors vous devrez souscrire à l’une des deux assurances obligatoires. La CMU française ou la LAMal suisse.
Ces deux assurances ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients. La LAMal permettant d’avoir accès aux soins en Suisse et en France. La CMU ne donne l’accès qu’aux soins français.
Sur ces questions, Helvicare peut vous faciliter la vie et vous proposer un devis qui vous permettra d’avoir une vue d’ensemble sur ces deux offres.
Avant la fin de mission
Avant la fin de la mission, il convient de préparer la mission suivante. En effet, laisser à l’agence d’intérim la totalité des démarches de prospection peut être risqué. Échanger avec son responsable est important pour avoir de la visibilité sur le renouvellement de la mission.
La machine à café est l’endroit idéal pour s’informer sur les autres opportunités dans l’entreprise et dans d’autres entreprises du secteur. Il est toujours plus facile de trouver une autre mission alors que l’on est en mission. En effet, lorsque l’on est en activité, l’accès à son réseau personnel et professionnel est largement ouvert. C’est moins le cas lors de l’inter-mission.
En intermission
La prospection de son réseau est à poursuivre car si on est en intermission c’est que l’agence d’intérim n’a pas encore trouvé de mission. L’attendre les bras croisés n’est pas la bonne approche.
Si l’intermission se prolonge, des démarches administratives sont aussi à faire auprès de l’Office de l’emploi. Pour l’intérimaire frontalier ce sont des démarches supplémentaires à faire auprès de Pôle Emploi et des organismes d’assurance maladie.
Changer d’agence d’intérim
Une agence d’intérim qui ne vous trouve pas assez de missions n’est peut être pas la meilleure pour vous. Documentez vous auprès de vos collègues de travail et, au besoin, changez. Vous aurez alors davantage d’expérience, le contrat cadre et le contrat de mission n’auront plus de secret pour vous.
Néanmoins,vous découvrirez que vous avez un avoir de prévoyance (le montant du 2ème pilier ) qui s’est accumulé chaque mois. Il vous sera versé par l’agence d’intérim sur un compte de libre passage. Sauf conditions particulières, vous ne pourrez pas le retirer avant la retraite. Il vous faudra ensuite verser le solde de ce compte de libre passage auprès de la caisse de prévoyance de la nouvelle agence d’intérim.
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Vous avez lu notre dossier, vous en savez maintenant beaucoup sur l’intérim suisse et comment devenir intérimaire. N’hésitez pas à poser vos questions et commentaires sur le fil de discussion du Forum ci-dessous.
Nous vous souhaitons pleine réussite dans votre nouvelle activité.
Bonjour à tous et à toutes,
À la suite de notre nouvel article L’intérim en Suisse, nous vous donnons quelques conseils pratiques pour vous lancer dans les missions intérim. Voici donc notre guide pour devenir intérimaire en Suisse !
Qui peut être intérimaire ? À qui s’adresser ? Comment ajuster son CV ?
Nous répondons à ces questions dans notre nouvel article Comment devenir intérimaire en Suisse ?
Bonne lecture !