Un milliard d’euros sur 10 ans, voici ce que l’UE, la Suisse et les pays partenaires viennent d’accorder au projet suisse de l’Ecole Polytechnique de Lausanne (EPFL) « Human Brain Project ».
Sur 26 projets initialement retenus pour l’initiative européenne, seuls 2 ont été retenus, le projet Lausannois et un projet qui sera coordonné en Suède sur le Graphène, un matériau révolutionnaire plus solide que le diamant.
Des initiatives de grande envergure, qui feront collaborer dans la durée des équipes de chercheurs du monde entier, voilà une initiative qui n’est pas sans rappeler l’aventure réussie du CERN lancée dans les années 50.
3 projets suisses en « phases finales »
Outre ces 2 grands gagnants, il restait dans les 4 derniers projets retenus 2 autres projets pour lesquels des équipes suisses étaient engagées :
- Living Earth Simulator : un projet conduit par l’EPFZ (Zurich)
- Guardian Angels for a Smarter Planet : un projet conduit par l’EPFL
Prévu de 2013 à 2023 et fédérant plus de 150 instituts à travers 24 pays, le projet lauréat sera piloté depuis l’EPFL.
Il verra la construction d’un bâtiment nommé Neuropolis pris en charge par le canton de Vaud, la confédération et des sponsors privés.
Un financement assuré pour moitié par l’Union Européenne
L’enveloppe accordée par Bruxelles est de 500 millions d’euros. La Suisse devrait financer 20 millions par an, au moins jusqu’en 2016.
D’autres pays partenaires du projet apporteront également leur contribution.
Selon Patrick Aebischer le président de l’EPFL le financement pourrait même dépasser les prévisions : «ma prédiction est qu’on arrivera assez facilement aux 100 millions. Je suis assez confiant qu’on aura même plus que les 100 millions»
Modéliser le cerveau par informatique
Présentation (en anglais) du Human Brain Project
Le projet cherche à modéliser par ordinateur le fonctionnement du cerveau humain, afin de comprendre son fonctionnement. Collecter les connaissances neuroscientifiques actuelles pour les synthétiser dans un modèle.
Les chercheurs espèrent ainsi obtenir des avancées importantes dans la détection des causes des maladies cérébrales (démence…) ou encore simuler le fonctionnement de traitements médicamenteux.
Un autre objectif est de concevoir l’ordinateur de demain, un système qui se base sur les mécaniques du cerveau humain.
Une aventure qui montre que la Suisse et la Communauté Européenne sont à même de concrétiser des projets ambitieux avec des résultats pour l’avenir et de réelles retombées locales.