Les experts prédisent que le « blocage » du taux de change durera jusqu’à fin 2012.
La force du franc a impacté les prévisions de croissance suisse. Le SECO (secrétariat d’état à l’économie) a annoncé tabler sur une hausse du PIB pour 2011 de 1,9% contre 2,1% comme prévu initialement.
Pour 2012 les prévisions sont encore plus mauvaise, la hausse a été corrigée à 0,9% contre 1,5%.
L’impact est également sensible sur le taux de chômage avec une hausse prévue dans les prochains mois vers un taux moyen de 3,1%.
Les prévisions du groupe d’experts de la confédération se base sur l’hypothèse d’un maintien du taux de change à 1,20 franc pour 1 euro jusqu’à la fin de 2012.
Une tendance « imposée » par la BNS
Selon les experts à propos de l’introduction du cours plancher :
L’envolée du franc sur le marché des devises a ainsi été stoppée. Cette évolution pourrait donner un signal positif aux entreprises et avoir un effet bénéfique sur la planification des investissements à moyen et long terme (décisions relatives aux sites d’implantation).
Mais la cherté du franc reste un poids sur l’économie :
(…) la cherté du franc suisse devrait freiner fortement, mais temporairement, la croissance économique dans notre pays. Un recul de l’activité économique au cours de certains trimestres n’est pas à exclure.
Dans ces conditions le groupe d’experts expliquent que le maintien du blocage du cours devrait continuer jusqu’à fin 2012.
Mais il s’agit d’un blocage du taux « à la baisse », qu’en est-il des possibilités de hausse du taux de change ?
Avec un franc qui retrouve son niveau d’avant la crise, un change qui revient autour de 1,40 à 1,50, la Suisse retrouverai sa compétitivité à l’exportation et ses excellents indicateurs prévisionnels.
Mais il faudrait pour cela que l’Europe se sorte de sa « crise de la dette », l’analyse concernant ce sujet est plutôt sombre :
Le risque le plus élevé, et le plus grave, pour l’économie mondiale et la Suisse est lié aux tensions permanentes liées à la crise de la dette souveraine en Europe et à la nervosité qui en découle sur les marchés financiers internationaux. Les turbulences persistantes sur les marchés financiers pourraient avoir des effets négatifs conséquents sur l’économie réelle.
Source : http://www.news.admin.ch/dokumentation/00002/00015/?lang=fr&msg-id=41266