La dernière enquête PISA de l’OCDE sur les performances des systèmes d’éducation dans le monde est sortie le 6 décembre dernier. Cette fois-ci, l’étude met en avant les performances dans les Sciences.
Comme les enquêtes précédentes, les pays asiatiques monopolisent les premières places. La Suisse conteste les résultats après la dégradation de son classement, notamment dans les Sciences et la compréhension de l’écrit. La France stabilise sa position en milieu de tableau après une décennie de chute dans les Mathématiques. Par contre, l’enquête révèle de nouveau un système éducatif inégalitaire.
PI quoi ?
Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) est une évaluation qui a lieu tous les 3 ans, et qui évalue dans quelle mesure les élèves qui approchent du terme de leur scolarité obligatoire (15 ans) possèdent certaines des connaissances et compétences essentielles pour participer pleinement à la vie de nos sociétés modernes.
PISA aide à suivre l’évolution de l’acquisition de connaissances et de compétences par les élèves dans les pays participants, ainsi que dans différents sous-groupes de la population au sein même des pays.
Les caractéristiques de l’enquête 2015 et ses résultats
Le domaine majeur d’évaluation des compétences concerne les Sciences.
Ainsi ce sont près de 540 000 élèves de 15 ans dans 72 pays qui ont été soumis en 2015 aux épreuves de Sciences, de compréhension de l’écrit et de Mathématiques.

La Suisse se fâche !
Le niveau des élèves suisses en mathématiques et en sciences se situe au-dessus de la moyenne de l’OCDE. En lecture, les 6 600 jeunes de 15 ans ayant participés aux tests sont dans la moyenne, selon l’étude PISA 2015.
En Mathématiques, la Suisse obtient 521 points, tandis que la moyenne des pays de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) s’établit à 490 points. En Sciences, le score des élèves suisses (506) dépasse la moyenne de l’OCDE (493). En compréhension de l’écrit, il est légèrement en deçà, 492 contre 493.
D’après la Conférence des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP), ces résultats ne sont pas interprétables. Il n’en faut pas plus pour remettre en cause la méthodologie du test sur fond de dégradation du classement.
Test sur ordinateur
La première critique soulevée concerne la manière dont le test s’est déroulé en 2015. Pour la première fois, les évaluations se sont faites sur ordinateur et, non plus, sur format papier. La CDIP questionne : la baisse des résultats est-elle le fruit d’une baisse des niveaux ou le résultat de la difficulté des jeunes à utiliser l’outil informatique, même de manière basique ?
Les élèves asiatiques ont-il été moins déroutés que les élèves suisses ?
En allant plus loin, si la remarque peut être discutée, la question qu’elle soulève est centrale : comment préparer la nouvelle génération à être des acteurs “actifs”, efficaces et conscients de la révolution numérique et, non plus, des consommateurs passifs abreuvés de réseaux sociaux ad nauseam, en clair, incapables de s’adapter au changement ?
Un échantillon d’élèves différent
Une autre critique a trait à la modification de l’échantillon suisse : le pourcentage d’élèves allophones est supérieur de 10 points à celui de 2012. Là aussi, comment comparer, se demandent les experts suisses : la base d’élèves n’est plus la même !
La France : dans la moyenne…
La France avec un score de 495 points en Sciences se situe, avec l’Autriche, les États-Unis et la Suède, dans la
moyenne des pays de l’OCDE (493 points), mais derrière le Royaume-Unis, l’Allemagne ou la Suisse. Cette performance est stable depuis 2006.
Il n’y a pas, en France, de chute : le pays conserve le niveau qu’il a atteint en Sciences depuis 2006. En Mathématiques, le résultat est également à une stabilisation, après une forte baisse de la performance entre 2003 et 2012. Le niveau en “compréhension de l’écrit” augmente même et l’écart se creuse avec la Suisse.
… mais les inégalités de performance sont fortes
Le véritable problème reste la dichotomie des performances scolaires entre élèves : l’étude révèle que la proportion d’élèves performants représente plus de 21 % des élèves, soit un pourcentage supérieur à la moyenne de l’OCDE, qui s’établit à 19 %.
Par rapport aux résultats de l’enquête 2006, la proportion d’élèves en difficulté est en très légère augmentation en 2015 (22% en 2015 contre 21% en 2006)
En 2015, comme lors des trois enquêtes PISA précédentes, la France affiche ainsi une proportion
d’élèves en difficulté légèrement supérieure à la moyenne des pays de l’OCDE, qui s’élève à 21%.
Visiblement, ce problème n’a pas encore été réglé…
Et vous, qu’en pensez-vous ?
la leçon à en tirer, c’est que la façon d’apprendre a été radicalement transformé, et le système n’a pas bougé d’un iota.
aujourd’hui ce n’est plus 90% des nos connaissances que l’on apprend à l’école mais 10%.
L’ecole, républicaine, équitable, égale pour tous, etc etc…n’est plus un point dominant dans l’éducation.
De façon perverse, cela creusera l’écart entre les classes populaires (qui envoie juste leur enfant à l’école (je schématise hein…) et les élites qui profite de l’internet pour que leur enfant s’ouvre au monde, joue avec des jouets qui leur apprennent l’anglais, etc…(je schématise encore).
donc statistiquement, cela va s’aggraver. bien sur une blonde bien connue dira que c’est à cause de l’immigration…bien sur cela ne facilite pas le boulot des profs, mais ce n’est pas le fond du problème a mon avis.
mais l’éducation nationale progresse, elle vient de mettre en place des cours d’algorithmique au college, ce qui aurait été nécessaire il y a 20 ans…ainsi aurait-on peut-être aujourd’hui un baguette.fr au lieu d’un google.com ou yahoo.com.