Après une année morose, les bonnes nouvelles se profilent pour les frontaliers.
2017, une année morose pour les frontaliers
Elle a commencé avec l’économie suisse plombée par le franc fort et des réductions d’effectifs dans les entreprises. Il y a eu ensuite la mise en application de la préférence nationale qui limite l’accès au marché du travail Suisse pour les travailleurs frontaliers. 2017, c’est aussi l’année de la formalisation des anciens droits d’option CMU-LAMal. Mais pendant de longs mois, les antennes locales de l’administration française n’étaient pas au point sur les modalités d’application de l’accord. Il y a eu des messages contradictoires et de très nombreux déçus.
Des sujets critiques encore ouverts
Des doubles affiliés à la LAMal et à la CMU continuent à être engagés dans des procédures juridiques par l’administration française.
La baisse brutale du taux de change franc suisse / euro réduit le salaire converti du frontalier.
La mise en œuvre de la préférence nationale suisse se poursuit avec des démarches cantonales qui reflètent des enjeux politiques locaux.
En 2018, une embellie qui vient de l’Europe ?
C’est le cas en matière économique. L’économie européenne redémarre, elle pousse les exportations suisses. Le mouvement est amplifié par la baisse du franc suisse vis à vis de l’euro. Davantage d’activité, c’est un besoin de main d’œuvre, c’est un besoin d’expertise, c’est plus de travail pour les frontaliers.
Il y a aussi embellie politique. Le renforcement économique de l’Europe s’accompagne d’une fermeté européenne dans la négociation du Brexit. Les dernières crispations entre des « petits » pays de l’Est et le couple France-Allemagne tournent à l’avantage des deux piliers de l’Europe. Ce contexte redonne du poids à l’Europe dans son dialogue avec la Suisse. Cela pourrait rendre plus difficile de nouvelles mesures suisses pour la préférence nationale.
En 2018, de bonnes nouvelles qui viennent de la France ?
La reprise de l’activité économique en France redonne des opportunités de travail en France pour des frontaliers. C’est ce qui s’était passé en Allemagne en 2015-2016 avec le retour d’allemands frontaliers qui ont préféré retravailler dans leur pays.
Le nouveau président «jupitérien » et ses ministres « techniques » qui maîtrisent leurs dossiers semblent en mesure d’éviter les cacophonies du type de celles qui avaient commencé en 2014 entre les politiques, les experts et l’administration sur le sujet de l’assurance maladie des frontaliers.
Avec une administration française ramenée au pragmatisme, et le dossier de l’assurance chômage ré-ouvert, on devrait voir le dossier de l’assurance chômage des frontaliers mieux négocié avec les autorités suisses (actuellement, la Suisse perçoit les cotisations et la France paye les allocations).
Avec la formation professionnelle française en cours de refonte et une attention du gouvernement portée à la transformation numérique, les régions frontalières ont une carte à jouer pour former les futurs frontaliers dans le domaine de l’informatique et de ses applications. En effet, la Confédération a encore des difficultés à former dans ces secteurs.
Bonnes résolutions
En 2017, la Suisse a vu fleurir des initiatives pour accompagner la transformation digitale : DigitalSwitzerland, Industrie 2025 qui promeut l’industrie 4.0… Le frontalier peut en faire les frais, en devenir une « variable d’ajustement », être victime des plans sociaux. Pour que ces changements soient une bonne nouvelle pour le frontalier, il doit devenir acteur de la transformation. Pour cela, il lui faut se former et s’informer pour suivre et anticiper les évolutions.
Le Blog du frontalier et le Forum des frontaliers sont en première ligne dans cette démarche de diffusion d’une information pratique, opérationnelle. Tout au long de 2018, ces tribunes vont continuer à s’améliorer pour diffuser davantage de contenu, et favoriser les partages d’expérience.
A tous, lecteurs, modérateurs, contributeurs, toute l’équipe vous souhaite une excellente année 2018 !
Un grand merci pour toutes vos contributions de 2017 au Blog du frontalier et au Forum des frontaliers et d’avance merci pour vos contributions de 2018.
Une pensée particulière aux modérateurs du Forum des frontaliers. Leur travail continu a permis de partager une information de qualité créée par les frontaliers, pour les frontaliers.
Et pour vous, quels sont les sujets majeurs pour les frontaliers en 2018 ?
Pour moi, le sujet de 2018 c’est le taux de change : Comme je suis nouveau frontalier, je n’ai pas vécu les changements des années d’avant
« Le nouveau président «jupitérien » et ses ministres « techniques » qui maîtrisent leurs dossiers semblent en mesure d’éviter les cacophonies du type de celles qui avaient commencé en 2014 entre les politiques, les experts et l’administration sur le sujet de l’assurance maladie des frontaliers. »
Quelle propaganda, belle ex. de relais la communication officielle !
Ca a eu au moins le mérite de me faire rire !
Meilleures voeux aussi à vous et attention à l’atterrissage…
C’est le sujet sur lequel on a le moins de prise. On fera avec ce qui adviendra!
L’important est de garder son job en Suisse.
Mais on le constate chaque jour, certains sont venus en Suisse en acceptant des salaires de 3’200 chf nets parce que ça faisait presque 3’000 euros, 2’700 si on retire l’assurance maladie.
Aujourd’hui les mêmes 3’200 ne font plus que 2’700…
Ce sont bien là les aléas du change, vieux comme le monde…
Nous les anciens , nous avons vécu tout cela , à l ’ époque où le franc suisse valait 1.20 francs français…
2700 Euros? C 'est toujours encore bon à prendre pour ceux qui étaient depuis bien longtemps confinés à des salaires tout autour du SMIC…
De plus, les salaires suisses ont bien le mérite d `être évolutifs dans l’entreprise, plus comme avant, mais toujours encore mieux que de graviter autour de 1500 Euros pendant 20 ans…
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La France a perdu son âme, rien qu 'au niveau des salaires…
==> On ne fait plus la vraie différence entre la main d 'oeuvre qualifiée et celle non qualifiée.
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De plus, les gens ont besoin d’une vraie perspective…
… ça vous dirait de rester au SMIC pendant 20 ans…?
Rien que pour cela, ils sont prêts à s 'expatrier… car une vie sans réel avenir…est une vie foutue…
2018 est là, pour que chacun puisse tempter sa chance.
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dans la ZAD de NDDL
Emprunt en CHF, LAMal, voiture essence + certains trucs qui ne sont pas plus chers en Suisse (électonique, IKEA par ex.) et tu as en bonne partie des dépenses en CHF. ça minimise l’impact (positif ou négatif) sur le reste à vivre.
Mais bon, comme souvent répété sur ce forum, à côté de cela il y’a le cadre de vie, les métiers techniques valorisés, la mentalité au travail…