Cas unique puisque séparé par la frontière franco-suisse, matérialisée par la rivière de la Morge.
Saint-Gingolph est divisé en deux communes : la première est suisse et se situe dans le canton du Valais et la deuxième est française et appartient à la Haute-Savoie.
Au bord du lac Léman, Saint-Gingolph est aussi entouré par de majestueuses montagnes (Grammont, Blanchard) et possède une longue rive de 8 kilomètres bordant le lac Léman.
Ce village est accessible par la route, le chemin de fer, ou le bateau de la Compagnie Générale de Navigation.
Il se situe à seulement 20 minutes de Monthey, d’Evian et de Montreux.
Cohabitation pacifique entre deux nationalités
Comptant environ 800 habitants de chaque coté, Saint-Gingolph devient un village de plus en plus important.
Les habitants français et suisses, appelés les gingolais et les gingolaises, vivent au sein du village sans se soucier de cette situation frontalière.
La seule complication qui pourrait exister serait la monnaie, puisque l’euro est utilisé d’un côté et les francs suisses de l’autre.
Un lieu touristique
Cette cité lacustre accueille des milliers de touristes chaque année, qui peuvent d’adonner aux plaisirs des sports de montagnes, mais aussi des activités aquatiques.
Bourgade médiévale, elle est devenue touristique dès 1900 avec l’extension du réseau ferroviaire.
Sur les hauteurs du village, ce trouve le hameau du Frenay, très fréquenté durant l’été : le site se compose en forêts, clairières, places de pique-nique et de nombreuses pistes de promenades (lac de Tanay, de Lovenex et de Darbon, le Grammont, Dent d’Oche, Cornettes de Bise,….village de Novel).
Le hameau de Bret, situé à 4 kilomètres à l’ouest du bourg, offre également sa plage naturelle et ses promenades en forêt.
Le village possède un château seigneurial, dont la construction s’est achevée en 1577.
Il est jouxté par la Chapelle de la Sainte-Famille, datée de 1677, et réservée pour les éloges funèbres des familles bourgeoises de la commune.
Il existe même un parc aventure dans les arbres proposé par www.leman-forest.com !
La politique
Du côté suisse, c’est Bertrand Duchoud qui assure le poste de président depuis 2009.
La commune de Saint-Gingolph comporte aussi une corporation de droit public issue de la commune médiévale : la Bourgeoisie.
Le Conseil bourgeoisial compte cinq personnes : un président, un vice-président et trois conseillers.
Du côté français, Au cours des dernières élections présidentielles et législatives de 2007, ce sont les candidats de l’UMP qui sont arrivés en tête dans la commune, suivis par les candidats du PS.
Un peu d’histoire…
Saint-Gingolph aurait été fondé en 755 par un officier de Pépin le Bref, Saint Gangolf. Selon la légende, il se retira pour vivre en ermite sur les rives du lac.
Son nom fut orthographié en Si Gengulfii en 1153, Sancti Gingulphi en 1200, Sanctus Gingulfus vers 1230, Sanctus Gingulphus en 1436.
Le traité de paix du 4 mars 1569 entre le duc Emmanuel-Philibert de Savoie et l’Evêque de Sion et les sept dizains du Valais, fixa la frontière entre la Savoie et le Valais selon le cours de la Morge et le village fut divisé en deux.
En l’an 640, Saint-Romain, fit construire la construction d’une nouvelle église au centre du village et lui donne le nom d’Ecclésia Sant Gendoulfo. Cette appellation de Sant Gendoulfo sera par la suite étendue à l’ensemble du village, pour devenir au fils des siècles l’actuel nom que l’on connaît de nos jours, à savoir Saint-Gingolph.
Infos pratiques
Mairie 74500 Saint-Gingolph - Tél. 04 50 76 72 28 – Fax. 04 50 76 74 17 – mairie.st-gingolph@wanadoo.fr
Horaires: lundi, mardi, jeudi et vendredi de 10h à 12h sur rendez-vous.
Ouvert lundi, mardi, jeudi et vendredi de 15h à 18h
et le mercredi 9h à 12h.
Infos tourisme Suisse Saint-Gingolph et France : www.st-gingolph.ch
Jean
Des historiens disent qu’ à la cour de Louis XV, la commune de Saint Gingolph était réputée comme la plus importante de Suisse …
C’est que de jeunes savoyards étaient attirés par le régiment Suisse de la Garde Royale dont les volontaires touchaient la plus haute solde dans l’armée française.
Ils profitaient de la confusion de la double appartenance politique de la commune pour se faire passer pour originaires de la partie valaisanne du village.
Comme on le voit, les différences de salaires de chaque côté de la frontière ne datent pas d’hier.
J’en profite pour conseiller la visite du musée des Suisses dans le monde à Genève.
http://www.penthes.ch/fr/pages/musee-des-suisses-dans-le-monde
Thomas
Il semble qu’à l’époque, pour le frontalier, il ne s’agissait pas de « travailler en Suisse » mais de « mieux travailler en France » en bénéficiant du label « Qualité Suisse ».