Finalement le premier janvier 2012 n’aura pas vu la disparition de l’humanité, ni même celle de l’euro. Les Mayas se semblent donc pas plus fiables que certains économistes alarmistes…
S’il n’a pas disparu, l’euro n’en a pas moins été particulièrement chahuté en fin d’année et le franc s’est particulièrement affermi face à la monnaie européenne.
Finissant l’année en flirtant avec les 1,21 franc pour 1 euro, le cours a atteint un point bas qu’il n’avait pas touché depuis 2 mois.
Reste à savoir maintenant ce qui va imprimer la tendance des prochaines semaines, le poids de la BNS et des industries suisses qui réclament un franc faible ou les chaos de la zone euro qui tire irrémédiablement cette monnaie vers le bas ?
Interventions suisses
On attendait la décision de la BNS courant décembre pour savoir si elle allait remonter son taux plancher à 1,30, évènement qui n’a finalement pas eu lieu. D’un autre coté elle a réaffirmé son engagement fort.
Cette carte présente les interventions des états sur leur monnaie en 2011, on voit que la Suisse, contrairement à d’autres pays, a réussi son bras de fer avec les marchés (cliquez pour voir en grand).
Coop et Manor, comme tant d’autres entreprises suisses, continuent de réclamer un cours plancher plus élevé, autour de 1,45 franc pour un euro. Ces entreprises précisent directement souffrir de la force du franc puisque les acheteurs vont faire leurs courses de l’autre coté de la frontière (Allemagne et France voisine).
En dessous d’un cours « mini » de 1,30, les entreprises indiquent souffrir d’un désavantage compétitif trop important.
La situation ne s’est donc pas particulièrement éclaircie en ce début de 2012 et bien que le cours soit aujourd’hui très avantageux pour les travailleurs frontaliers, on peut s’attendre à de nombreuses surprises durant l’année à venir.