Mise à jour du 20 avril 2021 :
Les frontaliers et les résidents français en Suisse peuvent choisir de se faire vacciner en France ou en Suisse.
Se faire vacciner en Suisse
Si vous choisissez de faire votre vaccination en Suisse, il faut vérifier que votre situation vous permettra de bénéficier de la vaccination gratuite. Selon l’ordonnance du 3 février 2021 de l’office fédéral de la santé publique, les étrangers ont accès à la vaccination gratuite en Suisse s’ils font partie d’au moins une de ces trois catégories :
- Frontalier couvert par l’assurance-maladie suisse LAMal.
- Résident en Suisse.
- Frontalier travaillant dans des établissements de santé en Suisse.
En revanche, les frontaliers assurés à l’étranger qui souhaitent se faire vacciner en Suisse doivent s’assurer que leur assurance-maladie prenne en charge les coûts de cette vaccination. Les critères du prix et de la rapidité de la vaccination doivent être bien étudiés par le frontalier qui souhaite faire un choix avisé.
Situation vaccinale en Suisse
Lors du point presse sanitaire du lundi 12 avril 2021, le Canton de Genève a annoncé que toutes les personnes de 45 ans et plus sont désormais éligibles à la vaccination contre le Covid-19. Ceux qui souhaitent prendre rendez-vous peuvent s’inscrire sur la plateforme covid-vaccin. Les volontaires plus jeunes peuvent également s’inscrire mais ils seront placés sur une liste d’attente.
Les critères d’éligibilité à la vaccination peuvent varier d’un Canton à l’autre. À titre d’exemple, dans le Canton de Vaud, la vaccination est ouverte pour les individus de 50 ans et plus. Le site internet coronavax est à utiliser pour se faire vacciner dans ce canton et dans le Chablais.
Les sites d’inscription à la vaccination varient selon les cantons. Le personnel de santé a la possibilité de s’inscrire à la vaccination dans un autre canton.
En Suisse, les vaccins utilisés sont ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna. La procédure d’autorisation pour le vaccin d’AstraZeneca est en cours d’approbation.
L’attente avant la vaccination Covid va dépendre de vos réponses à un questionnaire précis. Ce questionnaire est censé évaluer votre vulnérabilité.
Situation vaccinale en France
En France, les vaccinations sont ouvertes aux individus de 55 ans et plus. Pour s’inscrire, il faut se rendre sur les plateformes de santé telles que Doctolib, Keldoc, Maiia, Ordoclic ou encore MaPharma. Ces sites internet listent l’ensemble des acteurs de la santé capables d’offrir une protection vaccinale. On y trouve pêle-mêle des centres de vaccination, des hôpitaux publics, des pharmacies, des médecins généralistes ou encore des maisons de santé. C’est avec ce personnel médical qu’il faut prendre contact, directement.
Les médecins traitants et les pharmaciens utilisent les vaccins de Johnson&Johnson et d’AstraZeneca. Ainsi, si l’on souhaite se faire vacciner par un vaccin de Pfizer/BioNTech ou de Moderna, il faut se rendre dans un centre de vaccination. En effet, les vaccin de Pfizer/BioNTech et de Moderna sont exclusivement administrés dans ces centres en raison de leur mode de conservation plus compliqué.
Le frontalier qui se fait vacciner en France
Le frontalier qui décide de se faire vacciner en France prendra contact avec les professionnels de la santé que nous avons évoqués plus haut.
Mais alors, comment s’y retrouver entre toutes ces différentes plateformes ?
Pour pallier à ces difficultés, nous vous recommandons l’utilisation de l’outil ViteMaDose. Élaboré par l’initiative CovidTracker, il recense et centralise l’ensemble des créneaux horaires disponibles en temps réel et par département. Dans la même veine, le site internet CovidListe.com vous permettra également de trouver les centres médicaux près de chez vous qui bénéficient de doses de vaccins non utilisées.
Mise à jour du 26 mars 2021 :
Rappel de la mise à jour du 19 mars 2021 : Les frontaliers affiliés à la LAMal peuvent choisir de se faire vacciner en Suisse ou en France. Pour ceux-ci il convient d’ailleurs de multiplier par deux ses chances d’être vacciné.
Les vaccins disponibles en Suisse, en France et dans le monde
Caractéristiques des principaux vaccins Covid-19 commercialisés :
PfizerBioNTech (Comirnaty) [Américain et Allemand] | Moderna (ARNm-1273) [Américain] | AstraZeneca (AZD1222) [Britannique et Suédois] | Johnson&Johnson (Ad26.COV2.S) [Américain] | |
---|---|---|---|---|
Principaux pays qui l'utilisent | Union européenne (dont la France), Suisse, Royaume-Uni, Etats-Unis, Brésil, Nouvelle-Zélande, Arabie Saoudite | Union européenne, Suisse, Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis, Israël | Union européenne, Royaume-Uni, Brésil. Il devrait bientôt être approuvé en Suisse. | L'Union européenne, les Etats-Unis, le Canada ou encore l'Afrique du Sud |
Technique utilisée | ARN messager (ARNm) | ARN messager (ARNm) | Vecteur viral | Vecteur viral |
Méthode d'administration | Deux doses injectées dans un intervalle de 4 à 6 semaines | Deux doses injectées avec un écart de 4 à 6 semaines | Deux doses injectées à 4 semaines d'intervalle. Un espacement de 3 mois est possible | Une seule dose est nécessaire |
Efficacité | 95% de protection sept jours après la deuxième piqûre | 91,1% deux semaines après la première injection | 79% contre les formes symptomatiques du Covid-19 après la deuxième injection. 80% d'efficacité pour les plus de 65 ans. | Entre 64,2 et 82,4% 14 jours après l'injection de la dose. Il évite à 85% les formes graves et les décès |
Effets secondaires | Rougeurs, douleurs musculaires ou articulaires, frissons, fièvre, maux de tête. Cela est fréquent pour tous les vaccins. Les allergies graves sont rares et peuvent être traitées | Similaires au vaccin PfizerBioNTech. | Un petit nombre de cas de troubles de la coagulation rares et inhabituels mais très graves, parfois mortels, a été observé. L'Agence européenne du médicament l'a cependant déclaré "sûr et efficace" en indiquant que ses avantages l'emportent sur les risques possibles. Une étude plus approfondie doit être réalisée | Il pourrait causer des événements thromboemboliques |
Le vaccin Johnson&Johnson est le troisième approuvé par la Suisse le 22 mars, sans commandes passées pour le moment. Bientôt au tour de l’Astra-Zeneca d’être validé par l’agence Swissmedic dans les jours qui viennent.
Attention, il n’est pas possible de choisir son vaccin car chacun d’entre eux est attribué à une population cible.
Accélération de la campagne de vaccination en Suisse
La Suisse devrait recevoir un peu plus de 8 millions de doses des vaccins BioNTech-Pfizer et Moderna entre avril et fin juillet 2021. Si les commandes sont livrées dans les temps, tous les adultes qui le souhaitent devraient vaccinés d’ici juillet. En août, le taux de contamination ne justifiera plus l’imposition de restrictions. C’est en tout cas le message formulé par les autorités jeudi 25 mars. Pour le moment, uniquement les 65 ans et plus, les personnes vulnérables, et des personnes en contact étroit avec des personnes à risque peuvent recevoir la piqûre.
Les cantons se disent prêts à accélérer la cadence en inoculant 130’000 à 150’000 doses par jour dès réception des doses. L’intensification de la campagne implique un réaménagement des locaux et une mobilisation de tous. Les centres de test mais aussi les cliniques privées ont élargi leur offre et font également la vaccination.
En France, la vaccination ouverte aux plus de 70 ans
En France, les plus de 70 ans (et non plus 75 ans) peuvent désormais se faire vacciner depuis le 23 mars. Les personnes souffrant de maladies chroniques ou en contact étroit avec des personnes à risque sont toujours éligibles à la vaccination.
35 « vaccinodromes » devraient être opérationnels prochainement dans une logique d’accélération de la campagne.
Le débit d’injections prévu requiert du personnel. La Haute autorité de santé (HAS) a rendu son avis : les vétérinaires et les dentistes pourront vacciner la population. Les vétérinaires seront obligés de se rendre dans les centres de dépistage tandis que les dentistes pourront vacciner dans leur cabinet. Le gouvernement doit encore donner son feu vert.
La lueur d’espoir d’une vaccination généralisée
Israël montre qu’un retour à la normale est possible. En effet, avec plus de la moitié de la population est vaccinée (dont 93% chez les 70-79 ans et 83% chez les 60-69 ans) et une chute du taux de contamination et des cas graves, le pays retrouve la vie d’avant.
Mise à jour du 19 mars 2021 :
Vaccination Covid-19 en régions frontalières
Les frontaliers affiliés à la LAMal peuvent choisir de se faire vacciner en Suisse ou en France. Pour ceux-ci il convient d’ailleurs de multiplier par deux ses chances d’être vacciné. S’inscrire en Suisse et en France permettra d’être vacciné au plus tôt. Cela diminuera le risque de porter le virus lorsque l’on traverse la frontière. Ne pas oublier de se désinscrire dans l’autre pays une fois la première vaccination accomplie.
Les cantons de Genève et de Vaud ont entièrement vacciné 4,82% et 3,89% de leur population respective. A titre de comparaison, en France,la région Auvergne-Rhône-Alpes a administré les deux doses à 3,3 % de la population en date du 16 mars 2021.
Incertitudes autour du vaccin d’AstraZeneca
Le vaccin AstraZeneca est au coeur de l’actualité ces jours-ci. Une quinzaine de pays dont la France, l’Allemagne et l’Italie l’ont suspendu lundi 15 mars 2021 par précaution en raison de cas graves de troubles de la coagulation relevés après l’injection. Après que l’Autorité européenne des médicaments (AEM) a, jeudi 18 mars, affirmé son efficacité tout en le qualifiant de “sûr”, plusieurs pays, dont la France, ont ré-autorisé le vaccin anglo-suédois sur leur sol. Celui-ci est recommandé pour les personnes de 55 ans et plus.
Pour rappel, le vaccin d’AstraZeneca n’est toujours pas autorisé en Suisse. La Confédération a tout de même commandé 5,3 millions de doses dans l’attente d’une future validation par l’agence Swissmedic.
Covid-19 : quel débit de vaccination en Suisse ?
En Suisse, 8,2% de la population a été vaccinée en date du 14 mars 2021. Il s’agit des personnes ayant reçu une ou deux doses du vaccin. Un tiers du premier groupe-cible a reçu l’injection. Il s’agit des 65 ans et plus, des personnes vulnérables, et des personnes en contact étroit avec des personnes à risque. Si vous ne correspondez pas à l’une de ces catégories, vous devez encore patienter pour vous faire piquer.
L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) assure que toutes les personnes volontaires pourront être vaccinées d’ici à l’été. Cela à condition que les doses soient livrées dans les temps, que les vaccins supplémentaires soient autorisés (dont AstraZeneca et Johnson & Johnson), et que les cantons suivent la cadence. C’est la disponibilité des doses qui provoque une stagnation du rythme de vaccination chiffré à environ 20 000 par jour.
Covid-19 : quel débit de vaccination en France ?
En France, 7,90% de la population a au moins reçu une dose du vaccin et 3,36% deux doses en date du 15 mars.
Le public prioritaire demeure les personnes âgées de plus de 75 ans et celles qui souffrent de maladies qui peuvent être à l’origine de formes graves du virus. Les personnels de santé peuvent également se faire vacciner.
Depuis le 15 mars 2021, les pharmaciens français sont en capacité de prescrire et injecter le vaccin. De quoi soulager de nombreux patients qui apprécient de pouvoir se faire vacciner près de chez eux. Les pharmacies ne disposent cependant que du vaccin AstraZeneca…
Le passeport vert, c’est quoi ?
La Commission européenne a présenté son projet de “passeport vert” au niveau européen. Ce passeport a pour objectif de permettre aux citoyens de voyager plus facilement au sein de l’Union européenne et à l’extérieur. Il s’agit d’un document en forme papier ou numérique qui attestera l’absence d’infection du voyageur. Il indiquera les trois cas suivants : vous avez reçu le vaccin, ou réalisé un test Covid négatif, ou encore votre immunité est avérée parce que vous êtes guéri de la maladie. Ainsi, la mention de ces trois cas permet d’atténuer les inégalités de voyage entre les personnes vaccinées et non vaccinées sont minimisées.
La Suisse est inclue dans le projet prévu idéalement pour juin 2021. Le « passeport vert » serait provisoire le temps de décréter la fin de la pandémie.
Mise à jour du 27 janvier 2021 :
En Suisse, environ 2,3% de la population a reçu une première dose du vaccin contre le Covid19. En date du 26 janvier 2021, 197’368 doses ont été utilisées dans l’ensemble du pays.
Les cantons sont responsables de la mise en œuvre de la stratégie de vaccination. En Suisse romande, le canton du Valais se place en tête en termes de nombre de doses administrées avec 2,95% de la population vaccinée. Le Jura a vacciné 2,76% de la population quand Genève et Vaud ont respectivement administré la piqûre à 2,34% et 1,97%.
En France, 1 184 510 personnes ont été vaccinées en date du 26 janvier 2021, soit 1,77% de la population.
En Suisse comme en France, pour l’heure seules les personnes à risque ou en contact étroit avec des personnes à risque peuvent se faire vacciner. Il est nécessaire de prendre rendez-vous auprès des centres spécialement aménagés pour la vaccination.
Les experts s’accordent à dire que pour rendre le vaccin pleinement efficace, au moins 70% de la population doit être vaccinée. Ce taux nous permettrait d’atteindre l’immunité collective.
En pleine deuxième vague de l’épidémie de Coronavirus, la campagne de vaccination a commencé en Suisse et en France.
Le vaccin, dont le nombre de doses à disposition est encore restreint, demeure aujourd’hui la seule issue face à cette crise sanitaire de grande ampleur qui met les centres hospitaliers sous pression depuis plusieurs mois.
L’objectif de ces campagnes de vaccination est de réduire le nombre de cas graves et de décès liés au virus et de permettre aux services de réanimation de sortir la tête de l’eau.
Où en sont la Suisse et la France dans le processus de vaccination? Quelles sont les prochaines étapes? Quelles sont les options pour les frontaliers? Où et comment se faire vacciner?
Sommaire :
- Deux vaccins sur le marché en Europe
- Vaccination Covid19 : l’Europe à la traîne
- Etat des lieux de la vaccination en Suisse
- Suisse : Où et comment se faire vacciner ?
- Combien coûte le vaccin en Suisse ?
- Etat des lieux de la vaccination en France
- France : Où et comment se faire vacciner ?
- Combien coûte le vaccin en France ?
- La vaccination sera-t-elle obligatoire ?
- Vaccination prioritaire pour les travailleurs frontaliers français ?
- Où le frontalier va faire son vaccin ?
- Questions/Réponses Covid frontalier
- Notre Dossier : Covid et les frontaliers
Deux vaccins sur le marché en Europe
Deux vaccins ont été validés par l’Agence européenne des médicaments (AEM): le germano-américain de Pfizer et BioNtech avec 300 millions de doses commandées, et l’américain de Moderna (160 millions de doses commandées) qui utilise une chaîne de production en Suisse dans le Valais.
Tous deux également autorisés en France, sont de type ARN messager et ont une efficacité respective de 94.5% et 94%. Deux doses, injectées à trois semaines d’intervalle, sont nécessaires pour garantir sa pleine efficacité. En Suisse, quelques semaines après avoir autorisé de Pfizer et BioNtech, l’autorité d’autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques Swissmedic a donné son feu vert au vaccin Moderna le 13 janvier 2021.
Vaccination Covid19 : l’Europe à la traîne
Les pays européens ont débuté la campagne de vaccination à un rythme différent. Début janvier 2021, le Royaume-Uni s’est distingué en ayant vacciné 1,3 million de personnes, Israël qui s’est lancé dans une course contre la montre, a déjà vacciné plus d’un quart de sa population.
En comparaison, le processus est bien plus lent en Europe. Dans la même période, l’Allemagne a vacciné 264’000 personnes âgées et personnels soignants. Ce sont des choix de politique sanitaire qui en sont la cause. Les autorités d’Allemagne, de Suisse et de France ont opté pour la stratégie de vacciner les plus vulnérables en priorité. Cette vaccination ciblée prend plus de temps qu’une vaccination généralisée.
Etat des lieux de la vaccination en Suisse
En Suisse, la campagne de vaccination a commencé dans la totalité des cantons mais la lenteur du processus est pointée du doigt.
Le public-cible a été défini dans l’ordre de priorité suivant :
- Les personnes de 75 ans et plus, ainsi que toutes celles porteuses de maladies pouvant causer des formes graves d’infection (hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires, diabète etc.). Les femmes enceintes sont exclues de cette catégorie.
- Les résidents en établissement médico-sociaux (EMS) et les personnels de santé en contact avec le public considéré comme vulnérable.
- L’ensemble des personnes en contact étroit avec les personnes vulnérables. Il s’agit principalement des personnes du même foyer.
- Les résidents d’institutions communautaires et leur personnel
- Tous les adultes volontaires. Ce n’est qu’à partir de la fin du printemps, début de l’été que les adultes pourront se faire vacciner, prévient l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Si vous répondez aux caractéristiques mentionnées dans les phases 1 et 2, vous pouvez vous faire vacciner dès maintenant.
Effet du fédéralisme… les données fédérales relatives au taux de vaccination ne sont pas encore disponibles. Néanmoins les chiffres à disposition indiquent des disparités entre les cantons romands. Au 8 janvier 2021, dans le canton de Genève, 2’000 personnes se sont fait vacciner alors que Neuchâtel et Vaud ont respectivement injecté le vaccin à 600 et 350 personnes.
Suisse : où et comment se faire vacciner ?
Si vous êtes une personne prioritaire, il convient de prendre rendez-vous avec votre médecin traitant. A Genève, il est possible de s’inscrire sur internet. Dans le canton de Vaud, en plus de l’infoline cantonale dédiée, un site est également mis à disposition du public pour prendre rendez-vous.
Pour toute question, il est possible d’appeler l’Infoline nationale sur la vaccination COVID-19 tous les jours de 6h à 23h au numéro suivant : +41 58 377 88 92.
Combien coûte le vaccin en Suisse ?
Le vaccin est gratuit pour le public, toute catégorie d’âge confondue. C’est l’assurance obligatoire LAMal qui prend en charge les coûts des éventuelles consultations médicales préalables et du vaccin.
De son côté, la Confédération assume les frais de transport du vaccin et sa répartition dans le pays. Les cantons s’occupent des montants de la logistique sur leur territoire ainsi que de la quote-part.
Etat des lieux de la vaccination en France
En France, au 7 janvier 2021, seulement 45’500 personnes avaient reçu au moins la première dose du vaccin contre le virus. Cela a suscité de vives critiques auxquelles s’ajoute la méfiance d’une partie de la population à l’égard des vaccins, et plus particulièrement la méfiance contre les vaccins de type ARN Messager.
Confronté à la polémique, le gouvernement veut simplifier la mise en œuvre de la stratégie vaccinale et son déploiement afin d’aller plus vite. Les catégories de personnes vulnérables pouvant y avoir accès ont été élargies. Dorénavant, en plus des résidents et personnels des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), les professionnels de santé, les aides à domicile et les pompiers de plus de 50 ans et les personnes handicapées résidant en institution peuvent recevoir l’injection.
A partir du 18 janvier, viendra le tour des 75 ans et plus de se faire vacciner. Les démarches pour résidents en Ehpad afin de s’assurer de leur consentement à recevoir la première dose seront aussi simplifiées.
Pour atteindre l’objectif fixé par le gouvernement d’1 million de personnes vaccinées d’ici la fin du mois, il faudrait un rythme de 39’771 vaccinations chaque jour. On s’y approche. Au 8 janvier, 80’000 personnes ont été vaccinées, soit 36’000 de plus en 24h. L’accélération de la campagne est significative.
Les « jeunes » en bonne santé devront faire preuve de patience, probablement jusqu’au printemps.
France : où et comment se faire vacciner ?
Des centres de vaccination de ville sont progressivement déployés : 100 centres ont déjà été ouverts, soit un par département. Au total 600 centres devraient être fonctionnels à la fin du mois. A compter du 14 janvier, une ligne téléphonique sera mise en place pour permettre la prise de rendez-vous, qui pourra également s’effectuer par Internet, sur le site Sante.fr.
Combien coûte le vaccin en France ?
En France, comme pour les tests, c’est la Sécurité sociale qui prend intégralement en charge le coût du vaccin. À titre informatif, son coût moyen est d’environ 12 euros.
La vaccination sera-t-elle obligatoire ?
Non. La France comme la Suisse ont fait le choix de ne pas rendre la vaccination obligatoire. L’acte est basé sur le volontariat. Cependant, d’autres pays peuvent la rendre obligatoire, ce qui pourrait contraindre un citoyen suisse ou français qui souhaiterait se rendre dans l’un de ces pays à se faire vacciner.
De plus, rien n’exclut que certains déplacements au sein du pays comme le fait par exemple de pouvoir se rendre à un concert ou à un match de football, ou encore d’utiliser les transports publics, soit conditionné à la vaccination. L’exécutif français a présenté, fin décembre 2020, un projet de loi autorisant le gouvernement à prendre des décisions dans ce sens. Ce projet a été dénoncé par une grande partie de la classe politique et de l’opinion publique française. Son examen par le parlement a été repoussé « après la sortie de crise sanitaire ».
Ce débat sur le fait de faire de la vaccination un prérequis afin de pouvoir se rendre dans certains lieux («passeport Covid» comme on l’appelle) existe aussi en Suisse. Il sera certainement tranché par Berne au cours des prochains mois.
Vaccination prioritaire pour les travailleurs frontaliers français ?
Deux députés français de la majorité ont demandé au Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune d’inciter la Suisse à vacciner de façon prioritaire les frontaliers dans les entreprises afin de ralentir la circulation du virus depuis la Suisse, l’un des pays les plus touchés en Europe.
Difficile cependant d’imaginer l’application d’une telle mesure qui bousculerait le calendrier de vaccination national. Pour l’instant, seuls les frontaliers « à risque » répondant aux critères définis par les autorités peuvent se faire vacciner.
Où le frontalier va faire son vaccin ?
- S’il va travailler en Suisse et qu’il est affilié à la LAmal frontalier, il a le choix de se faire vacciner en Suisse ou en France, quelque soit sa proportion de télétravail.
- S’il est en télétravail en France, il ira plutôt se faire vacciner en France pour des raisons pratiques.
- S’il va travailler en Suisse mais qu’il est assuré à la Couverture Maladie Universelle (CMU) en France, il ira se faire vacciner en France.
Questions/Réponses Vaccin Covid frontalier
Pour le frontalier, y a t-il une limite du taux de télétravail en France pour pouvoir se faire vacciner en Suisse?
Un assuré LAMal frontalier a droit à un vaccin en Suisse, quelque soit sa proportion de télétravail.
Les partenaires (par exemple les partenaires des frontaliers qui ne travaillent pas mais qui sont affiliés à la LAMal) ont-ils le droit à un vaccin en Suisse?
Oui, un conjoint assuré LAMal a droit à un vaccin en Suisse, qu’il travaille en Suisse ou non.
Est-ce que les règles de priorité s’appliquent aux frontaliers (et potentiellement leurs familles) dans le cas des personnes à risque?
Le frontalier assuré LAMal a davantage de chances de pouvoir se faire vacciner avant le frontalier assuré à la CMU car il bénéficie du cumul des deux listes de conditions d’accès prioritaire d’accès au vaccin : la Française et la Suisse. Il a donc plus de probabilité d’être dans un cas prioritaire que s’il n’avait accès qu’à une seule liste de conditions.
Un frontalier en LAMal qui va voir un médecin suisse ou français et qui présente des justificatifs de vie commune avec une personne à risque (que celle-ci soit à la LAMal ou à la Sécurité Sociale) devrait pouvoir bénéficier de l’attribut « prioritaire » afférent à sa situation dans chacun des pays. Le régime de protection sociale de la personne à risque ne doit pas être déterminant. Ce qui est déterminant c’est son statut de « personne à risque ». Même si des médecins généralistes interprètent les textes différemment, lorsque l’on côtoie quotidiennement une personne à risque, il convient de mettre toutes les chances de son côté: dans ce cas, on ne saurait que conseiller de consulter un généraliste et se faire vacciner.
Notre Dossier: Covid et les Frontaliers
https://welcome-suisse.ch/2020/05/coronavirus-aller-travailler-suisse-15828.html
https://welcome-suisse.ch/2020/11/test-diagnostic-covid-19-15705.html
https://welcome-suisse.ch/2020/06/coronavirus-deconfinement-frontalier-16316.html
Bonjour, Steven a complété l’article avec 3 questions sur le sujet :
Questions/Réponses Vaccin Covid frontalier
Pour le frontalier, y a t-il une limite du taux de télétravail en France pour pouvoir se faire vacciner en Suisse?
Un assuré LAMal frontalier a droit à un vaccin en Suisse, quelque soit sa proportion de télétravail.
Les partenaires (par exemple les partenaires des frontaliers qui ne travaillent pas mais qui sont affiliés à la LAMal) ont-ils le droit à un vaccin en Suisse?
Oui, un conjoint assuré LAMal a droit à un vaccin en Suisse, qu’il travaille en Suisse ou non.
Est-ce que les règles de priorité s’appliquent aux frontaliers (et potentiellement leurs familles) dans le cas des personnes à risque?
Le frontalier assuré LAMal a davantage de chances de pouvoir se faire vacciner avant le frontalier assuré à la CMU car il bénéficie du cumul des deux listes de conditions d’accès prioritaire d’accès au vaccin : la Française et la Suisse. Il a donc plus de probabilité d’être dans un cas prioritaire que s’il n’avait accès qu’à une seule liste de conditions.
Un frontalier en LAMal qui va voir un médecin suisse ou français et qui présente des justificatifs de vie commune avec une personne à risque (que celle-ci soit à la LAMal ou à la Sécurité Sociale) devrait pouvoir bénéficier de l’attribut “prioritaire” afférent à sa situation dans chacun des pays. Le régime de protection sociale de la personne à risque ne doit pas être déterminant. Ce qui est déterminant c’est son statut de “personne à risque”. Même si des médecins généralistes interprètent les textes différemment, lorsque l’on côtoie quotidiennement une personne à risque, il convient de mettre toutes les chances de son côté: dans ce cas, on ne saurait que conseiller de consulter un généraliste et se faire vacciner.
Bonne lecture
Mise à jour du 27 janvier 2021 :
En Suisse, environ 2,3% de la population a reçu une première dose du vaccin contre le Covid19. En date du 26 janvier 2021, 197’368 doses ont été utilisées dans l’ensemble du pays.
Les cantons sont responsables de la mise en œuvre de la stratégie de vaccination. En Suisse romande, le canton du Valais se place en tête en termes de nombre de doses administrées avec 2,95% de la population vaccinée. Le Jura a vacciné 2,76% de la population quand Genève et Vaud ont respectivement administré la piqûre à 2,34% et 1,97%.
En France, 1 184 510 personnes ont été vaccinées en date du 26 janvier 2021, soit 1,77% de la population.
En Suisse comme en France, pour l’heure seules les personnes à risque ou en contact étroit avec des personnes à risque peuvent se faire vacciner. Il est nécessaire de prendre rendez-vous auprès des centres spécialement aménagés pour la vaccination.
Les experts s’accordent à dire que pour rendre le vaccin pleinement efficace, au moins 70% de la population doit être vaccinée. Ce taux nous permettrait d’atteindre l’immunité collective.
Bonjour tout le monde,
selon le site de l’Office fédéral de la santé publique suisse (OFSP), les frontaliers en LAMal peuvent se faire vacciner en Suisse contre le coronavirus.
Pour ma part, j’aimerais bien me faire vacciner quand ce sera mon tour, que ce soit en France ou en Suisse. J’ai appris que certains cantons comme Bâle-Ville et Bâle-Campagne permettent déjà de s’enregistrer afin d’être contacté ulterieurement pour un RDV de vaccination - évidemment selon les critères de priorité.
Seulement, sur leurs sites internet, au moment de s’inscrire, il est mentionné que seul les personnes domiciliées dans le canton peuvent s’y enregister - au moins dans les deux cantons de Bâle. A Genève il est bien précisé que les frontaliers ont le droit de s’enregistrer.
J’ai donc essayé de contacter l’OFSP afin de savoir comment je peux me faire vacciner en Suisse et dans quel canton.
Mes deux mails sont restés sans réponse. Il est d’ailleurs précisé sur leur site internet que « Nous ne répondons pas par écrit aux demandes en lien avec le COVID-19. »
Je les ai donc contacté par téléphone. La dame m’a dit que je pouvais me faire vacciner dans toute la Suisse, quel que soit le canton. Mais elle ne pouvait pas me donner une réponse à ma question de savoir comment faire pour s’enregistrer alors que l’enregistrement est manifestement limité à la population domiciliée dans le canton.
Je me suis donc enregistré malgré tout sur le site de Bâle-Campagne, le canton où je travaille. L’enregistrement s’est bien déroulé, il faut rentrer le numéro de sa carte LAMal, le site a alors toute de suite connu mon adresse en France.
Mais je crains que, soit je ne serais jamais convoqué pour la vaccination à cause de mon adresse en France, soit j’obtiens un jour un RDV, mais le jour de la vaccination on me refusera car je n’habite pas dans le canton. C’est pour cela que j’aurais bien aimé avoir quelque chose d’écrit de la part de l’OFSP.
Je trouve cette situation assez paradoxale - j’ai le droit (théorique) de me faire vacciner en Suisse, mais dans la pratique je ne peux pas le faire.
Est-ce que d’autre personnes ici se sont déjà posées la même question - ou est-ce qu’elles ont peut-être déjà plus de réponses que moi (surtout @Olivier) ?
Merci d’avance !
Bonjour @kembser ,
Je vous remercie pour la description détaillée du processus que vous avez suivi.
En effet, alors que les tranches d’âge en activité professionnelle commencent à entrer dans les critères de vaccination, il convient de multiplier par deux (vaccination en France ou en Suisse) ses chances d’être vacciné et de ne plus porter le virus lorsque l’on traverse la frontière.
@Steven1 va creuser le sujet, d’ici là je prie ceux qui disposent d’informations complémentaires sur le sujet de bien vouloir les partager ici, ce sera bien utile à tous !
Olivier
Je ne me suis pas posé de question et j’ai fait la démarche il y a quelque jours de cela. Et Il n’y a pas de raison que cela ne marche pas. L’indice étant: sitôt le n° de la carte Helsana entré, l’adresse en France est directement pré-entrée et l’inscription est validée avec l’envoi du sms donc c’est que c’est permis et que je suis bien enregistré en liste d’attente…Avantage que j’y vois: le vaccin d’AstraZeneca n’est toujours pas enregistré par les autorités suisses…
Bonjour Hibou
C’est quoi le site pour s’inscrire ?
Il faut regarder sur le site internet du canton. Les liens vers les cantons qui utilisent le même portail d’enregistrement se trouvent ici:
Solution de prise de rendez-vous pour les campagnes cantonales de vaccination COVID - Soignez-moi.ch (soignez-moi.ch)
Mais il faut bien vérifier si on a déjà le droit de s’inscrire. Dans certains cantons, tout le monde peut s’enregistrer, dans d’autres ce sont seulement les personnes prioritaires.