Mise à jour du 10 juin 2021 :
Le change euro/franc suisse un an après …
Un premier tour d’horizon rapide s’impose un an après la publication de notre analyse du début de la pandémie que vous trouverez ci-dessous. La situation n’a pas beaucoup changé malgré une brusque remontée de l’euro en début d’année. La tendance baissière de l’euro reste d’actualité mais quelques facteurs sous jascents ont changé.
Le « laché prise » des déficits budgétaires
Rien de nouveau en matière de déficit budgétaire. Les pays « lourds » (Allemagne, France) de la zone euro ont imposé leur « laché prise » aux petits pays plus soucieux des équilibres. L’Italie, pays identifé comme maillon faible est maintenant gouvernée par le « rassurant » Monsieur Draghi. Les USA gardent les vannes de création monétaire grandes ouvertes. La Confédération reste prudente et maintient son budget sous contrôle.
Hausse, turbulences et tendance baissière – une année mouvementée
La forte hausse de l’euro en mars a illustré l’optimiste des investisseurs suites aux décisions de la Banque Centrale européenne. Les fonds d’investissements ont été encouragées à quitter les monnaies refuges pour aller chercher de meilleurs rendements. La perspective d’une production soutenue de vaccins efficaces est venue également soutenir cette tendance. Entre février et mars, le cours est passé de 1.07 à 1.1 francs suisses pour 1 euro.
Cependant, cette hausse initiale a laissé place à une période d’incertitude et à des cours de change en dents de scie entre mars et juin. La reprise économique américaine et leur campagne de vaccination intense ont encouragé les investisseurs à délaisser progressivement l’euro pour le dollar.
Suite à cette période de turbulences, l’euro reste orienté à la baisse contre le franc Suisse . Il est à présent passé sous la barre de 1.09 franc suisse pour 1 euro.
Des taux négatifs… au retour de l’inflation
La Fed américaine a fait passer ses taux d’intérêts directeurs en valeur positive. C’est aussi le cas de la Banque d’Angleterre. La BCE (Banque Centrale Européenne) suit le mouvement. Bien que les taux d’intérêts directeurs suisses restent négatifs, globalement, l’épargne des particuliers sera de moins en moins rognée par les taux négatifs. L’épargne des particuliers est maintenant frontalement attaquée par le retour en force de l’inflation.
La levée progressive des restrictions sanitaires, la mise en place de plans de relance économique, et les difficultés logistiques à acheminer les produits contribuent à la hausse de l’inflation à travers le monde. Si cette montée est timide en Suisse et en Europe, elle a déjà atteint un taux-record aux États-Unis. Elle est à son niveau de 2008.
Dans ce contexte, à moyen et à long terme, il semble préférable pour les résidents, expatriés, frontaliers et digital nomads, de conserver leur épargne libellée en francs suisses.
Crypto monnaies… valeurs refuges?
En période d’incertitude, avec le franc Suisse, l’or apparaît comme une valeur refuge par excellence. D’autre types d’actifs se profilent maintenant aussi comme réserves de valeur. L’argent bien sûr et le Bitcoin ou d’autres crypto monnaies sont également envisagés comme alternatives crédibles.
Le Bitcoin n’est plus uniquement considéré comme un actif spéculatif. Certains l’utilisent pour protéger leur patrimoine sur le long-terme. Entre la Chine qui souhaite interdire le minage de Bitcoins sur son territoire, et le Salvador qui déclare le Bitcoin comme monnaie légale, il est certain que ce nouvel or numérique nous réserve encore bien des surprises.
Article en date de mars 2020 :
La lecture de la version 2020 est utile à l’analyse de la situation actuelle et à la prospective.
Le cours de l’EUR / CHF est orienté à la baisse depuis juin dernier. S’il s’est maintenu longtemps dans un canal entre 1.11 et 1.15, il fluctue à présent entre 1.05 et 1.07. Soit une baisse d’environ 8.50%.
Les récentes mesures pour atténuer le ralentissement dû au Covid-19 ne vont pas dans le sens d’une remontée.
Analysons les causes de cette dépréciation de l’euro et voyons les conséquences possibles pour le patrimoine des Frontaliers.
Sommaire
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- La zone euro prise au piège de la dette
- Épargnants en euro: effets des taux négatifs
- Épargnants en franc suisse: effets des taux négatifs
- Banques européennes: effets des taux négatifs
- L’Europe à l’épreuve du coronavirus
- La Suisse stable jusqu’à présent
- L’EUR / CHF : point de vue graphique
- Europe du Nord contre Europe du Sud ?
- Un peu de prospective…
La zone euro prise au piège de la dette
L’un des problèmes fondamentaux de la zone euro est le niveau d’endettement beaucoup trop élevé des pays du Sud. Au premier rang desquels se trouvent l’Italie avec un ratio dette / PIB qui frôle 135 %, et la France dont le ratio dette / PIB dépasse maintenant 100 %.
En France :
- le déficit budgétaire s’est élevé à près de 93 Mrd € en 2019
- le montant de la dette a augmenté de 2’315 Mrd € fin 2018, à 2’415 Mrd € fin 2019
- en 2019 les intérêts de cette dette ont coûté plus de 40 Mrd € à la France, 13.28 % du montant des 301 Mrd € de recettes
- ces 40 Mrd d’€ d’intérêts, représentent 43 % du déficit budgétaire de l’année 2019
Face à ces chiffres inquiétants, les pouvoirs publics français, choisissent de communiquer positivement sur ce thème : grâce aux taux négatifs, la charge des intérêts induits par la dette ne fait que diminuer.
L’agence de notation Moody’s ne partage pas cet “enthousiasme”. Le 24 février dernier, sa perspective liée à l’avenir de la dette française a été abaissée de positive à stable. Cet ajustement à la baisse souligne que les mesures prises ne seront pas suffisantes à long terme pour endiguer cette progression.
Faute de réelles marges de manœuvre, les solutions avancées par l’État français pour juguler le déficit des comptes publics ne donnent satisfaction à personne. Les agences de notations et les règles financières du traité de Maastricht imposent rigueur et coupes budgétaires, mais la population accepte mal les sacrifices demandés par un Etat qui a voté 45 budgets déficitaires depuis 1975…
En Italie :
La situation budgétaire est pire qu’en France. A cela s’ajoute l’incertitude liée à l’instabilité politique. Le Mouvement 5 Étoiles est fragilisé depuis janvier par le départ de son président Luigi Di Maio. Si la coalition éclate, Matteo Salvini, connu pour ses positions anti-européennes, pourrait faire son retour.
Les PIB cumulés de la France et de l’Italie s’élèvent à 4’110 Mrd €, ils dépassent de loin les 3’435 Mrd € de l’Allemagne. Deux mastodontes dont le poids du dysfonctionnement, n’est pas intégralement compensé par la gestion budgétaire rigoureuse des pays du Nord.
Cet enlisement dans la spirale de la dette, de ces deux poids lourds européens, explique en partie la baisse de l’euro face au CHF sur le marché des devises
Épargnants en euro : effets des taux négatifs
Pour réduire le risque de faillite des États du Sud, et lutter ainsi contre le ralentissement économique. la Banque Centrale Européene (BCE) mène depuis 2014 une politique de taux négatifs et de rachat d’actifs. En septembre 2019, la BCE a donc choisi de baisser son taux de dépôt de -0.10 % à -0.50 %.
A court terme, cette perfusion monétaire offre un répit à la Grèce, à l’Italie et à la France, en réduisant le poids des intérêts. En fait, elle ne résout pas le problème de déficit structurel dont souffrent ces pays.
A long terme en revanche, ces taux négatifs vont engendrer des effets secondaires particulièrement néfastes pour les épargnants et pour les banques.
Le 30 octobre 2019, la veille de sa prise de fonction, la présidente de la BCE, Christine Lagarde fait une déclaration lourde de sens pour les épargnants:
« On sera plus content d’avoir un emploi plutôt que d’avoir une épargne protégée. Je pense que c’est dans cet esprit-là que les politiques monétaires ont été déterminées par mes prédécesseurs, et je pense que c’est assez salutaire comme choix. »
En se basant sur cette déclaration, voici une possible anticipation de l’avenir du Fonds Euro de l’assurance vie. Jusqu’à présent, la garantie en capital et le rendement attrayant de ce placement préféré des épargnants français, ont fait de lui le support par excellence des montages patrimoniaux à long terme.
Près de 1’400 Mrd € sont déposés sur ce support, investis au minimum à 80 % en obligations. La majorité d’entre elles sont des emprunts d’État, souscrits à taux négatifs depuis plusieurs années maintenant.
Lorsqu’au sein d’un fond en euro, toutes les obligations à intérêts positifs auront été remplacées par des obligations à intérêts négatifs, le fonds en question va logiquement se mettre à consommer les avoirs qui le composent. Ce placement autrefois sûr et plébiscité, risque fort de se transformer en un piège destructeur d’épargne dans les années à venir.
Épargnants en franc suisse : effets des taux négatifs
Depuis 2015, la Banque Nationale Suisse (BNS) a également instauré l’usage des taux négatifs. Non pas pour lutter contre le surendettement, mais pour préserver la compétitivité des entreprises exportatrices, et ralentir l’appréciation du franc suisse.
Après 5 ans de mise en œuvre de cette politique monétaire, quel constat?
les taux négatifs n’évitent pas le renchérissement du franc suisse face à l’euro lors de tensions économiques et géopolitiques. L’intérêt des investisseurs pour cette devise refuge, ne se dément pas malgré la volonté de modération de l’autorité monétaire.
les effets néfastes des taux négatifs sont bien réels. Dans les années à venir, l’épargne des Frontaliers placée sur le 2ème et le 3ème pilier sera impactée, elle est aussi investie en partie sur des supports à taux négatifs. Au moment du départ à la retraite, cela se traduira par la diminution de la rente du 2ème pilier et la restitution d’un capital 3ème pilier qui au mieux n’aura rien rapporté et au pire sera érodé.
Les taux négatifs produisent les mêmes effets de chaque côté de la frontière, mais les risques de dévaluation sont moindres pour le franc suisse que pour l’euro.
En matière d’épargne, il est donc plus judicieux pour les Frontaliers de privilégier cette monnaie forte. La dévaluation de l’euro peut coûter très cher. A titre d’exemple, depuis 2015, les Frontaliers qui ont fixé le capital de leur prêt immobilier en franc suisse au-dessus de 1.10 sont exposés aujourd’hui à un fort risque de perte en cas de revente forcée.
Banques européennes: effets des taux négatifs
La persistance des taux négatifs assèche la rentabilité et fragilise la solidité des banques. Elle menace des milliers d’emplois. Pour illustrer ce phénomène, citons ces évènements récents :
- en Allemagne, depuis novembre 2019, la Volksbank Raiffeisenbank de Munich applique un taux négatif de -0.50 % à tous ses clients dès le premier centime d’euro épargné.
- en Allemagne toujours, la Deutsche Bank classée banque systémique par la taille de son bilan est mal en point. Elle perdu 5.7 Mrd € en 2019 et va supprimer 18 000 emplois. Après deux tentatives de fusion / rachat manquées avec Commerzbank et BNP Paribas, les pouvoirs publics allemands ne semblent pas pressés d’entamer un processus de démantèlement.
- en France, la banque HSBC annonce qu’elle quitte le territoire, réduit son exposition à l’Europe et recentre ses activités vers l’Asie. Elle s’apprête à brader pour potentiellement moins de 50 millions d’euros, 270 agences et 800 000 clients haut de gamme.
- en Italie, le 16 décembre 2019, la Banca Popolare di Bari a été sauvée de la faillite par l’Etat qui a injecté 900 millions d’euros pour la recapitaliser.
Ces perspectives négatives qui planent sur les épargnants et les banques de la zone euro sont elles aussi une des causes de la dépréciation de l’euro face au franc suisse.
L’Europe à l’épreuve du coronavirus
La gestion des conséquences économiques liées à la lutte contre la propagation du coronavirus, occupe les actuellement tous les gouvernements du monde.
En Europe, les effets de la pandémie sur les économies nationales seront les mêmes que sur les organismes humains: les économies les plus fragiles, avant l’arrivée du virus, seront les plus impactées.
Le bond soudain des taux souverains à 10 ans de l’Italie et de la France traduit cette réalité :
Les conséquences de la pandémie ébranlent une cohésion européenne, pourtant clef de voûte de la valeur de l’euro.
La crise économique liée au COVID-19 surgit à un moment critique quand le budget de l’union doit être rééquilibré après le Brexit. La Grande Bretagne, contributeur net au budget de l’UE, versait une contribution supérieure aux subventions qu’elle recevait.
Le 24 février dernier, les dirigeants européens devaient voter le premier budget de l’Union Européenne post Brexit. Ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord. Le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et l’Autriche baptisés pour l’occasion les « frugal four » ont exprimé fermement leur volonté de ne pas augmenter le budget européen au-delà de 1% du RNB (revenu national brut) de l’union.
La violence du choc économique provoqué par les mesures de confinement, attisent les tensions et les nationalismes. Les actes forts de souveraineté nationale se sont multipliés en Europe sous deux formes:
- fermeture des frontières non concertée
- mesures budgétaires individuelles annoncées par chaque État sans harmonisation
Cette crise démontre au final, que la BCE qui dispose du pouvoir de création monétaire est la seule institution audible en Europe. Les institutions politiques quant à elles largement inaudibles, sont reléguées au second plan.
La Suisse stable jusqu’à présent
Les fondamentaux économiques de la suisse avant l’arrivée de la crise du coronavirus sont excellents:
- un excédent budgétaire de CHF 3.1 Mrd pour l’année 2019
- une dette brute qui s’élève à CHF 99,4 Mrd
- un taux d’endettement à 13.90 % du PIB en 2019
- un taux de chômage à 2.2% pour l’année 2019
Cette bonne santé financière, s’explique par le respect de règles gestion simples et efficaces qui priorisent le frein à l’endettement comme le montre la page d’accueil du site des finances publiques suisses :
Grâce à ses finances publiques saines, la Suisse apparaît mieux armée que l’Europe pour affronter les effets du confinement. Par conséquent, le valeur du franc suisse devrait rester ferme face à l’euro dans les mois à venir.
L’EUR / CHF : point de vue graphique
A court terme, l’EUR / CHF est orienté à la baisse face au franc suisse :
Comme le montre le graphique ci-dessus, le cours de l’euro est coiffé par ses moyennes mobiles à 20 et à 50 jours. Fin février, le dernier rebond à la hausse l’euro a été stoppé à la fois par une résistance horizontale à 1.0711 et par la moyenne mobile à 50 jours.
La baisse s’est pour l’instant arrêtée sur un support fragile situé à 1.053.
Dans les prochains jours, le cours de l’euro pourrait se stabiliser ponctuellement dans un canal étroit compris entre 1.053 et 1.062 avec des moyennes mobiles qui viennent rejoindre cette zone pour étouffer un hypothétique retour vers 1.0711.
Si en revanche la baisse devait se poursuivre, le prochain support que l’euro pourrait rejoindre est situé 1.039.
Europe du Nord contre Europe du Sud ?
La pandémie du COVID-19 frappe l’Europe alors que tous ses paramètres économiques et politiques évoluent dans une zone critique. Le coronavirus pourrait donc être le catalyseur qui l’entraîne vers la récession, ou pire vers sa dislocation.
Sortir par le haut de cette crise en utilisant uniquement le pouvoir de création monétaire de la BCE semble relever d’une mission impossible.
La création monétaire ne résout pas tous les problèmes. Au contraire, elle attise le risque d’éclatement de la zone euro. La position des pays du Nord et ceux du Sud pourraient devenir irréconciliable au moment de voter les modalités de gestion du budget commun.
En annonçant son plan de relance de 750 Mrd d’€, la BCE a agi contre l’avis de l’Allemagne et des Pays-Bas. Si pour certains Etats, le rêve européen devient un cauchemar, alors, ils pourraient être tentés de quitter l’union ou de la scinder par groupe d’affinité plus homogène.
Pour renforcer la cohésion de l’Union et maintenir la force de l’euro passe par un projet politique ambitieux, comme celui du fédéralisme. Pour l’heure, les événements ne vont pas dans ce sens.
Un peu de prospective…
En période exceptionnelle, on peut aussi s’attendre à des surprises exceptionnelles! Aux USA, la Maison Blanche et le Sénat ont finalisé un accord le 25 mars qui prévoit de verser à chaque adulte 1’200$ et 300$ à chaque enfant. Une distribution « d’helicopter money” qui représente 2’000 milliards de $, soit le plus important plan de soutien de toute l’histoire du pays.
Cédric Tille, économiste genevois, n’est pas hostile avec l’idée de distribuer de l’argent aux ménages suisses, à condition qu’ils puissent le dépenser, «ce qui est difficile lorsque les commerces sont fermés».
Si la Suisse est également frappée par le COVID-19, ses effets ne devraient pas être aussi violents que pour l’Europe. Sa solidité financière lui offre des marges de manœuvre énormes pour lutter contre la récession. Si nécessaire, pour soutenir son économie, la Confédération pourra même recourir sans difficulté à l’emprunt.
Dans ce contexte, à moyen et à long terme, il semble préférable pour les Frontaliers qui le peuvent de conserver leur épargne libellée en francs suisses. Ils devraient ainsi mieux se protéger du risque de forte baisse qui plane sur l’euro.
Notre dossier: le frontalier et la crise du coronavirus:
J’ai fait le test de dépistage du Covid-19
Coronavirus, double peine pour les frontaliers?
Coronavirus : the Mask should be back !
Covid-19: chômage partiel et RHT
Merci pour l’article. En voila des nouvelles réjouissantes qui réchauffent le coeur!
Personnellement j’ai 75% de mon épargne en EUR sur mon compte courant en France et 25% en CHF à ma banque en Suisse.
Depuis un an je ne convertit plus rien en EUR et épargne au max en CHF.
Vu la situation actuelle, j’hésite à convertir une partie de mon épargne en EUR pour le transférer en CHF en Suisse.
Ce serait principalement pour me couvrir pour mon emprunt immo en CHF en cas de renforcement du CHF. Aussi je pense toujours à la loi Sapin 2, donc je préfèrerai garder le minimum en France
Le problème est que mon épargne EUR est au CM et donc si je convertit sur mon compte CHF interne le taux change sera pourrit, et ensuite il y’a de gros frais pour un transfert CHF-CHF depuis ce compte.
Je vais voir avec ma banque Suisse si je peux leur transférer des fonds EUR pour les changer en CHF
Bonjour @Fafa
Une autre solution consisterait à ouvrir un compte EUR dans une banque suisse et faire un virement SEPA.
Oui, c’est ce que me propose ma banque en Suisse, puis ensuite conversion en CHF.
Cependant il m’a rappeler que les taux d’intérêt sur les avoirs n’étaient pas encore négatif…
salut fafa, question:
a partir du moment ou ce satané virus sera « exterminé », ne penses tu pas que le franc suisse pourrait reprendre une position a 1.10 voir 1.15?
Pas forcément besoin de convertir en CHF.
Je ne convertis plus de CHF pour le moment et écluse mon épargne EUR pour les dépenses quotidiennes.
Je ne pense pas que le CHF va se déprécier, je pense que cela devrait rester à ce niveau, voire aller vers la parité.
La France, l’Italie et l’Espagne sont les plus touchés par le virus, les plus à l’arrêt et sont aussi les pays les plus endentés de la zone euro.
1 à 2 mois d’arrêt de l’économie pour ces pays sera extrêmement difficile à rattraper.
Pour des secteurs comme l’automobile qui accusait déjà le coup avec les normes anti-pollution et les malus, s’en remettre difficilement.
La résorption de la dette en France aurait dû être une priorité. Maintenant que les milliards d’aide vont pleuvoir, le déficit ne va pas s’arranger…
Pour moi on va vers une récession sur les prochaines années.
C’est ce que je fais aussi, mais je n’ai plus beaucoup de dépense en EUR.