Comment lutter contre le réchauffement climatique ?

Pour lutter contre le réchauffement climatique, chaque initiative compte

La crise climatique pousse de plus en plus à agir. Le réchauffement climatique impacte déjà nos quotidiens et va continuer à dégrader notre qualité de vie.

Que l’on soit en Suisse ou en zone frontalière, il est utile de suivre les actions qui y sont entreprises pour lutter contre le réchauffement climatique.

Nous avons souhaité partager notre tour d’horizon. Ces approches concernent la vie quotidienne, la mobilité, la construction… quel sera leur impact ? Comment participer ? Peut-on imaginer les voir un jour converger ?

Sommaire :

 

Les actions militantes

Les actions directes

Avant d’aborder les solutions pratiques trouvées par les entreprises, et les incitations locales, il convient d’évoquer les démarches radicales de protestation.

Les actions sont nombreuses : mains collées sur des ponts, sur des tableaux. Agences bancaires envahies et remplies de charbon. Terrains de golf rendus impraticables. Pneus de 4×4 dégonflés. Tunnel du Gothard bloqué pendant la traditionnelle ruée alémanique vers le soleil du week-end de Pâques…

Ces démarches sont portées par deux courants. Celui de l’Agitprop (agitation propagande) qui utilise les médias comme relais et qui a renforcé son efficacité au cours des derniers combats sociétaux. Il est aussi porté par ceux qui considèrent que écologie et capitalisme sont irréconciliables. Un combat contre le capitalisme qui s’arme d’un argumentaire écologique

 

Les choix ambigus

Ces mouvements radicaux s’indignent de ce qu’ils considèrent comme “immobilisme politique”. Néanmoins, l’arrêt des derniers réacteurs nucléaires allemands et la relance du programme nucléaire français prouvent que des choix politiques sont faits. Des décisions sont prises.

Les débats sur ces sujets sont enflammés, surtout d’ailleurs quand s’expriment des points de vue pragmatiques.

C’est le cas après les publications de Jean-Marc Jancovici. Dans son livre à succès “le monde sans fin” il démontre l’intérêt écologique du programme nucléaire face à l’ambiguïté de la surconsommation de charbon allemande.

Au delà de ces débats, les pouvoirs publics ébauchent des incitations pertinentes. Les entreprises trouvent des solutions et se développent en apportant des réponses que nous allons parcourir ici.

 

Les actions des cantons

Les forêts urbaines à Genève

S’inspirant de la méthode Miyawaki, la ville de Genève a fait le choix de se doter de petites forêts. Cette méthode japonaise propose en effet de planter des arbres sur des zones en ville de sorte à constituer des zones de verdure denses.

Trois sites ont été choisis pour planter ces forêts : la butte Ferdinand-Hodler, la zone industrielle des Charmilles et la rue de Villereuse. Elles devraient contribuer à créer des îlots de fraîcheur en ville durant l’été.

Adoptée par plusieurs villes européennes, la méthode Miyawaki a en effet plusieurs bienfaits sur l’environnement dont un assainissement de l’air et la création de barrières acoustiques.

Le projet se veut participatif et encourage vivement les habitants de ces zones à se joindre à sa réalisation. Il s’agit d’un bon moyen pour commencer (ou continuer) à participer à la vie communautaire et à améliorer le quotidien des habitants de Genève.

 

Des contraintes pour la mobilité douce

Dans la continuité de ce qui a déjà été fait pour inciter à la mobilité douce, le canton de Genève ne cesse de multiplier les mesures afin de diminuer le trafic.

Nous avions déjà évoqué la pérennisation des pistes cyclables installées pendant la pandémie. La diminution de places de parkings attribuées aux frontaliers avait aussi été abordée.

En 2018, il avait été décidé de diminuer de moitié le trafic aux petits postes de frontière. Cet objectif aurait dû être atteint en 2022, les autorités se donnent encore six mois pour le réaliser.

Les efforts dans le but de diminuer les véhicules en circulation se poursuivent donc. Ils passent par un allongement de la durée des feux de circulation, mais aussi des voies réservées aux bus en provenance des parkings P+R de la périphérie.

Si l’objectif n’est pas atteint, c’est la fermeture de quelques postes de frontière pendant les heures de pointe qui pourraient être décidés.

Pour compenser ce changement, les parkings relais à la périphérie de la ville ont été étendus ainsi que la desserte de la ligne ferroviaire du Léman express. Néanmoins, les objectifs cantonaux de mobilité douce imposent de nouvelles contraintes aux frontaliers.

 

Les subventions pour l’achat de vélos

Toujours dans l’optique d’encourager la mobilité douce, plusieurs cantons ont fait le choix de subventionner l’achat de vélos électriques. Ces participations peuvent aller jusqu’à 50% du prix d’achat et permettent donc d’aider concrètement ceux qui le veulent à passer au vélo !

Pour les frontaliers français, le gouvernement a étendu son bonus vélo de 2022 pour cette année. Vous pouvez donc vous aussi bénéficier d’une aide pour faire l’acquisition d’un vélo.

Des entreprises proposent même de remplacer la participation à l’abonnement annuel de transport en commun par une contribution à l’achat d’un vélo.

 

Les subventions pour les bâtiments

Également, le canton de Vaud propose de nombreuses subventions en matière énergétique. Des aides financières sont donc dispensées pour l’installation d’une pompe à chaleur, pour des capteurs solaires thermiques ou encore pour changer son isolation thermique.

Le canton de Neuchâtel propose lui aussi des aides similaires. Il s’agit d’une bonne manière d’encourager le changement et d’inciter la population à prendre des mesures pour diminuer son empreinte carbone.

 

Les actions des entreprises

Des ruches pour les abeilles

L’impact des insectes sur l’environnement est important et celui qu’ont les abeilles l’est tout particulièrement. C’est dans cette optique que l’association Apidae et l’entreprise Bees4You proposent d’installer des ruches sur les toits des immeubles.

En effet, la disparition des abeilles dans le monde est particulièrement préoccupante. En 20 ans, 80% de ces insectes ont disparu en Europe alors qu’ils pollinisent un aliment sur trois.

La perte de biodiversité liée à l’activité humaine est importante et ne concerne évidemment pas que les insectes. Toutefois, la question des abeilles est l’une des plus urgentes. Ces deux organisations genevoises proposent donc de lutter à notre niveau pour leur retour.

Plusieurs actions sont possibles pour les personnes ne pouvant pas installer une ruche chez elles. Acheter du miel local, planter des fleurs et se passer de pesticides, installer un hôtel à insectes ou encore parrainer une ruche.

De quoi occuper à la fois frontaliers et résidents, chacun pouvant agir à son niveau pour la biodiversité.

 

La vaisselle réutilisable pour les repas à emporter

Responsables d’une très grande partie du gaspillage du plastique, les repas à emporter connaissent aussi leur lot de changements. RestoBox à Lausanne propose aux restaurateurs la vaisselle réutilisable.

Ainsi, lorsqu’un plat est commandé chez l’un de leurs partenaires, les contenants utilisés sont consignés et doivent être ramenés. Ils peuvent également être achetés par les clients, qui pourront les apporter chez les restaurateurs membres qui utilisent ce système. Cela permettrait à terme d’économiser une très grande quantité du plastique des contenants jetables.

Dans le même esprit, la ville de Genève a lancé une campagne de sensibilisation afin de pousser les restaurateurs et les consommateurs de plats à emporter à utiliser de la vaisselle réutilisable. Elle a également mis à disposition plusieurs centaines de contenants gratuits.

 

L’isolant thermique Gramiterm lausannois

Grâce au procédé innovant développé par un ingénieur lausannois, la société Gramiterm a pu voir le jour en Belgique.

Particulièrement écologique, cette entreprise propose aux particuliers d’isoler leurs maisons avec de l’herbe compressée. Elle offre également ses services aux professionnels qui souhaitent isoler leurs locaux en respectant l’environnement.

Gramiterm utilise en effet l’herbe “perdue” des fauchages d’entretien et de sécurité comme matière première pour ses produits isolants. L’herbe pousse partout, se renouvelle facilement et absorbe une grande quantité de CO2… en plus de pouvoir servir d’isolant.

Ce procédé mérite donc sans aucun doute que l’on s’y intéresse !

 

Du béton recyclé à Berne

Responsable de 9% des émissions de gaz à effet de serre globale, la production de ciment génère chaque année 2.5 milliards de tonnes de d’émissions de CO2.

Face à ce constat, la start-up Neustark de Berne a décidé de recycler le béton. Elle participe donc à l’engagement pris par la Suisse de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de 50% d’ici 2030.

Pour cela, ses créateurs se sont intéressés à la manière dont le béton est produit. Sa technologie repose sur le fait de récupérer le vieux béton de bâtiments démolis et d’en fabriquer un nouveau dans lequel des émissions de CO2 sont capturées.

Le but est ainsi de compenser les émissions liées à la production de béton et de produire un matériau de construction neutre.

 

La convergence des luttes

À 400 kilomètres de la Suisse, une commune française du Var est alimentée sans discontinuer en eau domestique par camion citernes. Alors que sonne le tocsin climatique, ne pourrait-on pas voir converger des éléments radicaux vers une approche pragmatique ?

C’est ce qui semble arriver avec d’anciens membres du groupe radical “Extension Rebellion” qui militent maintenant dans “Renovate Switzerland”. Ce groupe organise une campagne d’actions pour inciter le financement de la rénovation thermique d’un million de bâtiments en Suisse.

L’objectif est ciblé, concret. Il pourrait croiser le chemin d’entreprises porteuses de solutions qui luttent, elles aussi, pour leur survie. La banque Lombard Odier a souligné les investissement colossaux que les investisseurs ont engagé pour bénéficier de la transition climatique : environ 3’800 milliards de francs par an pour la soutenabilité,  au niveau mondial, pour les dix prochaines années. C’est encourageant. Imaginez toute l’activité d’un pays comme l’Allemagne (PIB 2022 de 3’867 milliards d’Euro) mobilisée pour lutter contre le changement climatique. De tels moyens mobilisés avec une double obligation de rentabilité et d’efficacité devraient produire des changements concrets.

Au vu de ces résultats, des militants contre le réchauffement climatique pourraient décider d’utiliser le système financier pour atteindre leurs objectifs plutôt que de s’engager à le détruire. Nous assisterions alors à une « convergence des luttes » pour le bien commun.

Notre Dossier : Écologie en Suisse

Commentaires

  1. La solution est pourtant toute simple ! Ou plutôt, les solutions.

    Qu’est ce qui fait que sur la planète Terre règnent des températures qui font que cette planète soit habitable ??? Le soleil, et notre distance par rapport à cet astre.

    1ère solution : éloigner la terre de quelques km de plus du soleil.

    2e solution : que les militants et militantes aillent se coller les mains au soleil, ça leur évitera de le faire ici et de jeter le tube de glue dans le caniveau.

    3e solution : porter plainte contre le soleil

    et enfin, solution ultime : éteindre le soleil !

    Inutile de me remercier, je vais d’ailleurs de ce pas bloquer l’entrée du tunnel du Gothard et provoquer 20km de bouchon, il parrait que c’est bon pour le climat !

    Environnement et avions: La double morale des activistes climatiques (blick.ch)

  2. Bonjour,

    Dans le genre « piège à cons » planétaire on avait déjà la vaccination anti-covid, maintenant on a le réchauffement climatique.
    L’ardeur des cons utiles n’a pas diminué !

  3. Plus proche, en octobre on entendait parler de « tensions sur l’électricité ». Les médias sortaient des articles montrant comment les entreprises se préparaient aux coupures à venir, comment dans les magasins de bricolage les rayons « groupe électrogène » étaient (je cite) RA-VA-GÉS etc…
    Bizarrement, ils ne parlent plus de ces coupures qui n’ont jamais eu lieu ni de leurs mensonges.

    Mieux, sans même rougir, les voilà qui nous parlent de « tensions sur l’eau »

  4. « tension sur l’eau » = faites des provisions d’eau, ça fera monter les prix…Ils ne crignent pas le ridicule les fantoches qui prétendent gouverner.

  5. En Suisse, il a été recommandé de faire provision de bougies ! de sortir des espèces ! et faire effectivement des provisions !!! :upside_down_face:

  6. Avatar for Peg Peg says:

    Bonjour

    Pour moi le réchauffement climatique existe bien.
    Nous devons tous faire un effort, dans la manière de consommer, cesser d’acheter sur les sites chinois, partir en avion tous les mois…

    Cordialement

  7. Avatar for mr341 mr341 says:

    salut travaillac
    sans trop craindre le ridicule, j’arrive de chez moi en camargue et l’on voit le sel remonter dans les étendues. l’herbe est brulée
    Conséquence entre autre, l’eau qui alimente les rizières devient salée et bientôt les recoltes seront foutues, l’on parle de fournir ces etendues avec de l’eau du rhône, rarement vu le niveau aussi bas, beaucoup d’especes animales sont en train de disparaître, oui il y a des « tensions sur l’eau », c’est pas du blabla de nos politiques, c’est tout simplement une constatation pour info et rien n’est fait de la part des autorités notamment nos écolos

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