Cet automne, la liaison ferroviaire entre Genève et Lausanne été perturbée pendant plusieurs jours. Par ailleurs, le succès du Léman Express qui relie Genève et ses régions frontalières a été questionné. Il s’en est fallu d’une efficace communication pour limiter les critiques. Le train, mobilité “verte” par excellence a présenté ses limites en Suisse Romande. Son utilisation a posé bien des problèmes aux pendulaires et aux frontaliers.
En parallèle, les grandes villes découragent l’utilisation de la voiture pour se déplacer. Moins de places de parc, voies vélos allongées, zones 30km/h étendues, anciens véhicules interdits de circulation, péages urbains et périphériques en préparation…
Entre des projets d’infrastructure pharaoniques qui tardent à délivrer et des contraintes qui s’accumulent… comment mieux utiliser l’infrastructure existante ? Développer les voies de vélo améliore le partage de l’infrastructure existante. Ne pourrait-on pas aussi mieux partager les places de parc existantes ? La mobilité n’en serait elle pas améliorée ?
Nous présentons deux applications mobiles qui peuvent vous aider à mieux stationner : TCS et Spotiz
Sommaire :
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- Comment inciter le changement de mobilité ?
- Un constat : le trafic congestionné en Suisse
- Actions “Mobilité” des villes, quelle pérennité ?
- Des pôles d’échanges intermodaux
- Pression sur le stationnement : quels effets?
- Adapter ses modes de déplacements
- Plus dure sera la vie des automobilistes
- Applications de stationnement, mobilité facilitée
- L’application Spotiz
- L’application du TCS
- Outiller des stratégies personnelles
- Notre Dossier : La Mobilité du frontalier
Comment inciter le changement de mobilité ?
Les conférences internationales comme le sommet de Glasgow (COP 26) peinent à impacter les changements de mobilité. Le temps politique des partis et de la société civile allonge les prises de décision.
Parmi les mesures en discussion ou en préparation… celles qui semblent les plus efficaces sont celles qui surgissent par surprise. Par exemple, le conseil d’État de Genève a bien profité du confinement pour réussir l’allongement des voies de vélo à Genève. L’effet de surprise ne peut pas se répéter trop souvent. En démocratie, c’est d’ailleurs à proscrire. Des initiatives moins ambitieuses et plus simples à activer sont donc bienvenues. Entre-temps, la voiture est encore là pour quelques temps…
Un constat : le trafic congestionné en Suisse
La multiplication des modes de mobilité urbaine représente un enjeu majeur d’organisation et d’aménagement de l’espace public pour les villes. Elles réduisent la place de la voiture pour libérer de la voirie dédiée aux nouvelles mobilités. Malgré cela, la congestion urbaine augmente à Genève et Zurich..
Dans le classement TomTom Traffic Index dans les villes de moins de 800’000 habitants, 3 villes Suisse sont classées dans le top 25 mondial : Genève 6ème, Zurich 16ème, et Lugano 22ème.
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Actions “Mobilité” des villes, quelle pérennité ?
Genève suit une démarche progressive de réduction des places de parc. D ‘autres métropoles comme Paris vont plus loin en adoptant une politique de réduction drastique du stationnement automobile. Après avoir déjà diminué le nombre de places de parking en surface pour créer des emplacements de stationnement de motos, de vélos et de trottinettes, la municipalité compte supprimer d’ici à 2026 la moitié des 144.000 places de stationnement disponibles dans ses rues.
La vague verte atteint de nombreuses villes. Elles mènent des actions concrètes avec l’objectif d’adresser globalement réchauffement climatique, pics de pollution, congestion du trafic. Les projets de péages urbains adressent aussi un nécessaire équilibre budgétaire. Ce foisonnement d’initiatives reste conditionné aux résultats des élections. Un changement d’équipe municipale peut venir remettre en question ces initiatives radicales. Paradoxalement, des mesures moins emblématiques peuvent être plus pérennes.
Des pôles d’échanges intermodaux
Fluidifier l’interconnexion entre les divers modes de transport est un enjeu des métropoles. Pour cela, des pôles d’échanges intermodaux sont mis en place. Leurs espaces de stationnement permettent aux usagers de passer d’un mode à un autre. L’usager dépose sa voiture, son vélo (en consigne) ou sa trottinette dans ces parkings relais souvent très proches des gares. Il prend alors le train, le tramway ou le bus, ou vice-versa.
La difficulté est de bien positionner ces parcs relais pour réduire ou éviter la congestion automobile et faciliter ainsi l’accès des usagers aux transports en commun. Beaucoup de pôles d’échanges sont déjà victimes de leur succès. Ils sont souvent saturés le matin sur les trajets domicile-travail.
S’ajoute l’attrait des gares CFF comme centre commercial. En effet, les Chemins de Fer suisses (CFF) développent la surface commerciale en accueillant de plus en plus d’enseignes dans leur gare … C’est pratique mais cela augmente le besoin de places de parc.
Pression sur le stationnement : quels effets ?
En moyenne, un automobiliste en ville passe 20 minutes à trouver une place. Jusqu’à 30% des véhicules qui circulent sont des véhicules qui cherchent une place.
L’impact sur le stationnement et la gestion des places de parking est extrêmement important. Et ceci quel que soit le véhicule utilisé : 2 roues, voitures ou 4×4. La pression sur le stationnement se caractérise par :-
- Des prix de parc qui augmentent dans le centre des grandes villes ou à la périphérie aux points d’accès des transports en communs vers les centres urbains.
- Un manque de places aux heures de pointe à proximité des transports en communs ou à proximité des zones d’affaires
- Une forte pression sur les places qui se libèrent dans la rue, surtout quand la durée est limitée
- Des incitations à la mobilité douce des 2 roues contrebalancées par l’obligation de ne plus se parquer sur le trottoir. Les 2 roues prennent maintenant de l’espace de stationnement aux voitures. Des villes commencent à rendre ces places payantes pour les motards
- Les véhicules électriques sont en plein essor en Suisse. De plus en plus de places de parc leur sont réservées. 1 million de bornes de recharge sont réclamées à l’UE pour 2024. A Genève, un député genevois a déposé plusieurs textes au Grand Conseil pour favoriser le stationnement des véhicules électriques à Genève.
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Adapter ses modes de déplacements
De nouveaux moyens de transport apparaissent, de nouvelles lignes de tramway traversent la frontière, des lignes de train s’interconnectent, les véhicules électriques ont besoin de trouver des bornes de chargement, la concurrence pour les places de parking augmente. Certaines deviennent payantes pour les motards. Les pendulaires, les frontaliers, mais aussi les résidents qui ne travaillent pas loin de leur domicile adaptent leurs trajets et leurs moyens de locomotion aux offres individuelles et collectives.
Chacun change ses habitudes quotidiennes dans ses trajets selon ses critères et ses priorités (économie, praticité, rapidité, durabilité …). La somme de ces décisions individuelles va améliorer ou pas la mobilité, fluidifier le trafic, réduire l’effet de serre. Chaque pierre apportée, chaque petit pas qui produit un effet peut compléter des démarches globales pas toujours efficaces.
Plus dure sera la vie des automobilistes
Des alternatives à la voiture foisonnent. Néanmoins, la voiture reste un moyen de locomotion largement utilisé. L’enjeu est de mieux l’utiliser, de la partager, de la recycler, de la remplacer. Les contraintes imposées à la circulation automobile rendent son utilisation de moins en moins écologique.
Cela illustre la “loi des conséquences inattendues”. Les restrictions sont prises pour réduire l’émission de CO2. Paradoxalement, elles contribuent aux embouteillages, aux ralentissements, au temps de recherche de places qui augmentent le taux de CO2 produit par véhicule. L’efficacité des mesures ne dépend pas seulement de la réduction du nombre de véhicules en circulation. Elle est à pondérer par la pollution supplémentaire créée par ces mesures.
Une politique d’offre alternative (transports en commun, vélo, trottinette) réduit le nombre de ceux qui ne peuvent pas se passer de voiture. En parallèle, il convient de fluidifier la mobilité de ceux qui ne peuvent pas se passer de voiture. Un stationnement facilité va dans ce sens. C’est ce que proposent les apps mobiles de Spotiz et du TCS.
Applications de stationnement, mobilité facilitée
Les applications mobiles de Spotiz et du TCS couvrent le besoin d’amélioration du stationnement. Leur positionnement est complémentaire.
Elles distinguent les places de stationnement localisées dans la rues de celles des parkings privés. Elles adressent différemment les types de véhiculesApps Mobiles
"places de parc"SPOTIZ TCS Places de rue
Indiquer et trouver une place dans la rue
Payer sa place dans la rue Places privées Trouver et payer une place privé chez un particulier Trouver et payer une place privée chez un professionnel (Fondation des Parkings etc) Bornes électriques
Trouver une borne de chargement disponible dans la rue
Véhicules concernés Vélos, Motos, Voitures, Voitures XL, Voitures de sport Voitures Pour les parkings dans la rue, les 2 apps sont complémentaires. Pour les parking privés, plutôt concurrentes mais pas sur les mêmes stratégies. Spotiz dynamise l’utilisation des places existantes et crée des places de parking proposées par des particuliers. TCS optimise le parc de stationnement existant et facilite le paiement. Spotiz, tous les types de véhicules. TCS, Voitures.
L’application Spotiz
L’application offre 3 fonctions :
- Street : Je signale la place dans la rue que je quitte pour que les autres utilisateurs prennent ma place !
- Privé : Je loue ma place de parking privé quand je ne suis pas là. Je gagne de l’argent et je rends service aux autres utilisateurs !
- Électrique : Je vois ou indique les bornes de recharge électrique disponibles !
L’application du TCS
L’application du TCS offre 3 fonctions :- Informe de la disponibilité des parkings professionnels
- Facilite le paiement et rappelle le dépassement de durée
- Réduit le tarif de stationnement
Outiller des stratégies personnelles
Le swap de places au bureau, le collègue qui garde une place ou qui alerte avant que l’amende soit posée sur le pare-brise. Qui n’a pas connu cela ? Voilà des stratégies d’échange communautaire, de partage de bons plans que l’on retrouve dans l’app Spotiz et l’app TCS.
Se transmettre les bons plans et les bonnes places pourrait contribuer à créer un îlot de convivialité dans un océan d’automobilistes « au taquet », parfois à bout de nerfs. Les spécialistes s’accordent à dire qu’une réduction minime de l’engorgement des places de parc permettra de fluidifier la situation. Ces derniers mois, l’augmentation du télétravail a certainement contribué à davantage de fluidité. Néanmoins, la fin de l’obligation du télétravail va remettre des véhicules sur la route…
Des solutions comme celles de Spotiz et du TCS devraient permettre d’améliorer notre quotidien et sa durabilité. Deux objectifs réussis d’un coup
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