Après l’abandon de ses lunettes connectées, Google persévère avec son prototype “Google Car”. Vendredi 15 mai le géant a annoncé, pour l’été 2015, une nouvelle étape d’expérimentation de sa voiture autonome.
La concurrence reste au contact !
En Suisse. Entre le 4 et le 14 mai dernier Swisscom a lancé le test de sa voiture autonome en partenariat avec l’Université libre de Berlin.
La riposte Européenne a des arguments : la Suisse est réputée dans le secteur de la robotique et Autonomos Labs fait tourner son prototype à Berlin depuis 2011 et il n’y a pas que sous le capot que cela se joue. La protection de la sphère privée sera un argument !
La voiture Google made in USA
Google Car : présentation
Conçue dans la Mountain View, siège social du groupe et non loin de San Francisco, la Google Car a l’allure d’une petite citadine deux places. Sa technologie lui permet de fonctionner de manière tout à fait autonome. La Google Car se déplace seule, il vous suffit de vous y installer. Comment ça fonctionne ? Un système de radar et une caméra permettent au véhicule de détecter les obstacles, les piétons, mais également de suivre le code de la route ( panneaux, lignes blanches, feux rouges … ).
S’agissant d’un prototype la vitesse est limitée à 40 km/ heure pour l’instant. De plus, pour des questions de réglementations et de sécurité, un volant amovible ainsi que des pédales d’accélération et de frein sont installés afin que l’utilisateur puisse être maître de son véhicule en cas de besoin.
Expérimentation prévue pour l’été 2015
A l’étude depuis cinq ans, la Google Car arpentera uniquement les routes de Californie durant l’été 2015 afin d’être testée. Ces véhicules sont de simples prototypes aussi, des ingénieurs testeurs accompagneront l’utilisateur précise Chris Urmson, chef du projet. Cette voiture se base sur une Lexus. Elle a été testée depuis plusieurs années en interne à Google. Cette nouvelle expérience “grandeur nature” a pour but de déterminer ses limites et ses points forts.
Voiture autonome : la voiture de demain ?
Avec déjà 1,5 millions de kilomètres au compteur cette voiture a t-elle fait ses preuves ? On dénombre onze accrochages mais Google dément toute responsabilité de l’appareil. Après l’expérimentation un lancement serait possible dans les cinq années suivantes. D’autres concepteurs automobiles travaillent déjà sur leur propre voiture autonome, c’est le cas de General Motors qui présenterait une voiture semi autonome pour 2017.
L’expérience Suisse
Une voiture autonome par Swisscom
En partenariat avec DETEC et le laboratoire allemand Autonomos labs, Swisscom se lance dans l’aventure avec une voiture auto pilotée. Ce Volkswagen Passat est complété de de capteurs et d’un ordinateur. Son logiciel spécifique permet l’analyse des données, l’identification des situations mais également l’exécution des commandes.
Le prototype a été testé entre le 4 et le 14 mai à Zurich afin d’étudier les points forts et les limites du projet en situation réelle. Par soucis de sécurité un spécialiste siège en tant qu’utilisateur derrière le volant.
Une voiture pratique et connectée
Ces projets innovants pourraient faciliter notre quotidien : réduire les embouteillages, protéger l’environnement et réduire les coûts. Ils s’intègrent dans une l’approche plus globale de l’internet of things ( internet des objets ) avec de nouvelles offres de services (réduire les embouteillages, mieux utiliser les places de parc).
La généralisation de ces produits n’est pas pour demain mais la “Google Car” et la “Swisscom Car” feront probablement partie de notre quotidien. Le plus dur sera pour les concepteurs de gagner la confiance des utilisateurs.
Pour cela des expérimentations et des test rigoureux sont indispensables. La préservation d’un système de contrôle interne au véhicule (volant, pédale de frein et accélérateur) permettrait d’assurer une sécurité supplémentaire.
Des questions de réglementation et d’assurance devront aussi être adaptées à ces voitures autonomes. En cas d’accident par exemple qui est le responsable ?
A l’heure où les robots et les objets connectés envahissent notre quotidien seriez vous prêts à vous laissez guider par votre voiture ?
Trop connectée ?
Avec toutes ces connections, la voiture collecte des données de la sphère privée du conducteur. En matière de collecte de données, Google en connait un rayon.
C’est la gestion en Suisse de ces données qui peut être un argument en faveur de la Swisscom Car. Comme argument concurrentiel, le respect de la sphère privée vient s’ajouter au Swiss finish.
C’est ce qui a poussé Xapo, société californienne de stockage sécurisé de Bitcoin à installer son data center à Zurich. Elle protège ainsi ses clients des requêtes trop intrusives de l’administration US.
Et la Swisscom Car, on l’achètera en Bitcoin ?
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