Les tourments de la Grèce et la baisse de l’euro qui en résulte peuvent avoir une influence sur votre emprunt si celui-ci est réalisé en devise.
Ainsi, si vous faites parti des 100 000 frontaliers français travaillant en Suisse, il est assez courant de réaliser un emprunt en CHF. En effet, les taux proposés sont plus bas que ceux disponibles en France. Actuellement, il est possible d’obtenir pour un bon dossier un taux fixe de 2,65% sur 12 ans à comparer avec environ 3,10% pour la France.
Si cette différence semble intéressante au premier abord, il faut la mettre en perspective avec les variations de taux de change entre l’euro et le CHF.
On peut voir sur ce graphique que l’euro à baissé en deux ans de presque 15%. Le salarié payé en devise et remboursant ses mensualités en euro aura vu durant cette période ses mensualités baisser dans la même proportion. La situation économique actuelle de l’Europe et notamment de la Grèce n’incite pas à imaginer un changement de tendance à court terme.
Dans ces conditions, la raison pour laquelle il est tout de même intéressant de prendre un emprunt en devise, est de vous couvrir sur le risque de change. Vous êtes payés en CHF : en remboursant votre emprunt en CHF, vous bloquez la proportion de votre salaire affectée à votre crédit immobilier (que l’impact soit positif ou négatif).
Une autre position n’est que spéculative…